La Division provinciale de fonction publique chargée des actifs interdit aux agents femmes le port des pantalons aux bureaux.
Dans une note portant « instruction permanente » adressée aux Chefs de Divisions Provinciales de l’Administration Publiques, le Chef de Division s’oppose au port des pantalons et autres « habits portant attentat à la pudeur » au bureau.
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« J’ai honneur de porter à votre connaissance, conformément aux prescrit du Décret-loi N° 017/2002/du 03 octobre 2002 portant code de conduite de l’agent public de l’Etat en ses articles 1 et 2 relatif à l’éthique professionnelle et à la lutte contre les antivaleurs dans les milieux socio-professionnels, le Décret Nº 24/09 du 17 Février 2024 portant Règlement d’Administration relatif à la Discipline à son article 16 qui martèle sur la Politesse, il est interdit à tout Agent du sexe Féminin, le port de Pantalon et autres habits portant attentant à la pudeur au Bureau », dit Monsieur Jean de Dieu Alizo Abizo.
Celui-ci menace qu’en cas de « flagrance »; la Fonction Publique se réserve le droit d’intenter une action disciplinaire en charge de tout agent qui ira à l’encontre de cette instruction « car elle dispose de plénitude du pouvoir disciplinaire sur tous les agents de carrière des services publics de l’Etat, entant qu’Inspecteur en mission suivant art.46 du Décret précité ».
Pas nouveau mais suranné !
Pareille instruction avec base légale n’est pas nouvelle dans l’administration publique congolaise. Dans plusieurs bureaux de l’Etat, les filles et femmes portant des pantalons sont renvoyées pour chercher une tenue « descente ».
La situation est très fréquente dans la ville de Bukavu, Chef-lieu du Sud-Kivu où des femmes sont contraintes à chercher des pagnes avant de rejoindre les bureaux de l’Etat.
Mais pour de nombreux défenseurs des droits de l’homme, pareille mesure est discriminatoire et surannée d’autant plus que la décence ne signifie pas forcément le pagne ou des jupes longues.
Les femmes devraient avoir le droit de s’habiller comme elles veulent et ne pas subir des stigmatisations ou de la discrimination de la part des services publics notamment. Le pantalon n’est pas un habit indécent pour la femme et cela ne viole aucune mœurs aucune coutume. Il ne porte pas non plus atteinte à la pudeur.