Le Dr Denis Mukwege, éminent médecin et défenseur des droits humains, a exprimé sa profonde indignation après « l’horrible tuerie » qui a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 septembre à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Selon le Ministre de l’Intérieur de la RDC, 129 détenus, dont 24 ont été tués par balles, 59 blessés et plusieurs cas de viols signalés parmi les femmes incarcérées.
« Cette tragédie abominable soulève des questions cruciales sur les causes structurelles qui nourrissent la répétition incessante de tels massacres dans notre pays », a déclaré le Docteur Denis Mukwege, dans un communiqué parvenu à La Prunelle RDC.
Il souligne que la banalisation de la vie humaine, le mépris des droits fondamentaux et l’impunité persistante sont les véritables racines des violences endémiques qui gangrènent la République Démocratique du Congo.
Malgré les promesses d’un « État de droit » par le régime actuel, ces drames continuent de se produire.
Le Professeur Mukwege appelle à une prise de conscience collective et à une révolte contre l’acceptation passive de l’inacceptable.
« Tant que la population continuera à se résigner face à ces horreurs, aucun progrès réel en matière de respect des droits humains ne pourra être réalisé. Il est impératif que chacun d’entre nous, en tant que citoyen engagé, se lève pour dire ‘Non’ et faire comprendre à nos dirigeants que ‘Trop, c’est trop’. La vie humaine doit être respectée et protégée », insiste-t-il.
Le Docteur Mukwege, lauréat du Prix Nobel de la Paix, rappelle que le changement ne viendra que par l’action collective et la demande insistante de justice.
« C’est à chacun de nous et à nous tous ensemble de dire « Non » et de faire comprendre aux dirigeants de notre pays que ‘ Trop c’est trop ‘. La vie humaine doit être respectée », a-t-il dit.
Son appel sur les graves incidents de la prison de Makala résonne comme une mise en garde et un appel vibrant à la mobilisation citoyenne pour mettre fin à la violence et exiger des réformes fondamentales dans le système judiciaire et pénitentiaire du pays.
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