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Habituée à être paralysée par des appels à manifester ou à rester à la maison, la ville de Goma a refusé de « mourir » suite à l’appel à une journée «ville morte » fait par des mouvements citoyens et des groupes de pression et des mouvements citoyens ce mercredi 13 septembre 2023

L’objectif était de dénoncer le récent massacre à Goma et exiger l’inhumation des victimes du récent carnage. Les organisateurs voulaient également exiger la libération des personnes arrêtées à la suite de cet évènement malheureux du 30 août dernier.

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Même si l’activité économique n’est pas intense depuis le matin par crainte des représailles pour certains, la majeure partie de Goma a vécu normalement, a constaté un reporter de LaPrunelleRDC.CD.

Dans la partie Ouest de la ville, de Kyeshero en passant par Mugunga et Katindo, les activités tournent à normalement sauf dans certaines écoles où les élèves ne se sont pas présentés. Les quelques élèves qui se sont présentés ont été renvoyés.

Un dispositif des forces de l’ordre était visible sur les coins chauds de la ville pour dissuader toute tentative de manifestation alors que l’autorité et les différentes structures ont appelé à surseoir à cette mobilisation.

Du côté de « Entrée Président » passant par 3 paillotes-Hôpital général jusqu’au centre-ville, les bleus-blancs étaient visibles sur la chaussée, certaines boutiques avaient déjà ouvert leurs portes ainsi que le transport en commun fluide sur certaines artères. Par contre, plusieurs supermarchés ainsi que les bureaux des ONG n’ont pas ouvert leurs portes. Les institutions étatiques, ont quant à elles répondu au mot d’ordre du maire qui avait à la veille, dans un communiqué interdit l’appel à une quelconque ville morte.

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Il est à noter que tard dans la soirée, une importante réunion a regroupé autour du vice-Gouverneur, les structures des jeunes et les mouvements citoyens qui, au sortir de ces assises ce sont convenus de ne pas répondre à l’appel à une ville morte.

 Freddy Ruvunangiza, à Goma
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