Accès Humanitaire

Goma refuse toujours de devenir sécure pour sa population et d’autres visiteurs alors que l’Etat de siège décrété par le Gouvernement de la RDC est toujours en cours. Des enlèvements suivis des meurtres, les assassinats, attaques armées ne cessent d’être enregistrés.

Ce mardi 8 Août, un jeune garçon d’environ 25 ans a été tué par balle par des hommes en armes non encore identifiés. Le drame se déroule sur avenue Ruzuba, Quartier Kyeshero en commune de Goma aux environs de 20 heures.

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Il était revendeur des cartes prépayées de réseaux de télécommunication à Nyarubande, selon Moïse Akili, Président de la Jeunesse de Kyeshero.

La victime a été fusillée alors qu’il regagnait son domicile. Il est succombé à ses blessures.

Comme d’habitude, les bandits se sont volatilisés dans la nature.

Un peu plus loin, cette fois à Bujovu (Commune de Karisimbi), c’est le corps d’un enfant de 12 ans qui a été retrouvé dans une toilette ce même mardi dans l’avant-midi.

Aganze, avait été kidnappé dans le Quartier Murara, depuis la semaine dernière.

Les ravisseurs l’auraient alors exécuté et jeté dans une toilette à Gakuba (Bujovu), selon Prince Baneti, Président de la Jeunesse du Quartier Bujovu.

Une insécurité endémique et inquiétante

Ces cas de Kyeshero et Bujovu ne sont que des exemples illustratifs de ce que la ville de Goma est devenue. La mercredi 26 Juillet par exemple, une personne est tuée, toujours à Kyeshero. Trois blessés sont également enregistrés.

Les assaillants s’identifient comme « Wazalendo » [des membres des groupes armés ou d’autodéfense mobilisés pour se joindre aux efforts de paix dans l’Est].

Le Mercredi 20 Juillet 2023, un conducteur de moto est tué par balle par des bandits armés non identifiés à Mugunga.

Des cas qui ne s’arrêtent pas finalement alors que la province du Nord-Kivu et celle de l’Ituri sont toujours en état de siège.

Au-delà de la condamnation, c’est finalement l’indignation des acteurs sociaux et habitants de Goma.

Moïse Akili, Président de la Jeunesse du quartier Kyeshero ne cache pas de rappeler une situation sécuritaire « compliquée » après ces assassinats.

« La population souffre énormément. Nos autorités accordent beaucoup d’importance aux insectes et aux animaux qu’aux êtres humains. La sécurité est devenue le cadet des soucis alors qu’elles s’intéressent aux questions de spoliation des parcelles, etc », s’indigne Moïse Akili.

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Prince Bageni, qui demande aux services de sécurité de s’activer, pointe du doigt une certaine « complicité » des réseaux de télécommunication dont leurs numéros sont utilisés par des ravisseurs des personnes et spécialement d’enfants. 

Ces deux acteurs exigent que des enquêtes se poursuivent pour que les auteurs de ces actes graves d’insécurité soient punis conformément à la loi.

En attendant, ces cas d’enlèvements, assassinats et autres formes d’insécurité paniquent les habitants. Nombreux ne peuvent pas s’émouvoir allégrement dans une ville touristique de Goma qui a tout à offrir à son peuple et ses visiteurs.

Bienfait Tumsifu, depuis Goma

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