En 2020, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a documenté un total de 197 décès en détention, soit une augmentation de 41.7% par rapport à 2019.
C’est ce que nous lisons dans un condensé des principales tendances des violations des droits humains en RDC publié par le BCNUDH.
Au cours de l’année 2019 par exemple, 139 personnes sont mortes en détention.
« Ces décès ont été causés par la malnutrition, les mauvaises conditions d’hygiène, le manque d’accès à des soins médicaux ».
Par ailleurs, en 2020, au moins 1.870 personnes se sont évadées des centres de détention contre 1.141 en 2019, soit une augmentation de l’ordre de 63.8%.
Cette augmentation est due en grande partie à une évasion massive survenue à Beni, province du Nord-Kivu, au mois d’octobre 2020, au cours de laquelle 1.380 détenus se sont évadés.
Il faut dire que les prisons de la République Démocratique du Congo sont considérées comme des « mouroirs » où on va avec le plus grand malheur d’y laisser sa vie.
Au Sud-Kivu seulement, plusieurs détenus sont décédés des suites de la fin et de la maladie dans plusieurs lieux carcéraux comme Kabare, Kalehe, Bukavu et ailleurs.
Nombreux détenus qui ne supportent pas cette misère choisissent la voie la plus facile : l’évasion.
Pourtant alertées à maintes reprises, les autorités congolaises tardent à prendre des mesures conséquentes pour prendre en charge les détenus. Les fonds alloués aux prisons dans les différents budgets sont modiques.
Jean-Luc M.