Bouclage à Bukavu : rareté des véhicules et hausse de prix du transport en commun

Depuis ce lundi 25 septembre 2023, trouver un taxi ou un bus à Bukavu pour le transport en commun est un luxe. Depuis le début du bouclage, les propriétaires des véhicules en conflit avec la loi ont caché les leurs dans des garages et à la maison. Du coup, les usagers payent les pots cassés. Soit c’est la marche à pied, soit trouver rarement un bus ou un taxi facturé selon l’humeur du conducteur.

Pendant 3 mois, à dater de ce lundi 25 septembre 2023 sur toute l’étendue de la ville de Bukavu, l’opération de bouclage des véhicules a débuté. Cette mesure a été prise dans le but de passer au contrôle des différents documents de bord des véhicules dans la ville. Depuis lors, les agents de la police de Circulation routière et ceux de la Direction Provinciale de Mobilisation et d’Encadrement des Recettes (DPMER) sont placés à des coins stratégiques pour les contrôles.

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Cette campagne permet d’identifier le nombre des véhicules qui circulent sur les routes.

Dans cette opération de bouclage véhicules, 14 postes de contrôle des documents ont été énumérés par le ministre en charge de transport et voies de communication, Alimasi Mathieu.

 Ces postes sont: Deux-poteaux, prison centrale, Lycée Wima, Nyofu, Nyawera marché, BCDC, ISP (2 ronds-points), Nguba marché, CAP, Nguba, Carrefour/Kadutu, Essence/Ishenga, Maison blanche/Panzi, Entrée Bagira, et le Quartier Cahi.

On garde nos véhicules jusqu’à la fin !

Depuis le début de cette opération, une carence des véhicules s’observe dans la ville et sur les arrêts bus. Les chauffeurs en conflit avec la loi ne sont pas sur la route. Ceux qui sont en ordre en profitent pour hausser le prix de transport. Une attitude qui fâche des habitants non véhiculés et des élèves qui prennent le bus pour se rendre à l’école.

« Le prix de transport de l’accès Nyawera-frontière fixé à 300 FC en bus est désormais à 500 FC. Celui de l’axe Bagira de sept cent francs (700 FC) à huit cent francs ou mille francs  de la place à Bagira ; ce qui n’arrange pas. Nous arrivons avec un grand retard à l’école à cause de la rareté des bus. De fois, nous sommes punis », explique un élève de l’institut Mushere de Nguba à l’arrêt de bus de Nyawera-Nguba.

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En effet, des nombreux propriétaires des véhicules ont choisi de les garder à la maison en attendant la fin de la période de bouclage. Une attitude qui revient chaque année.

Les agents en charge de contrôler le font sans agir avec violence ou même tracasserie contre les chauffeurs, rassurent certains conducteurs en ordre.

« Après une certaine période de clémence, Nous avons débuté le bouclage dans la ville avec le service de la circulation routière et des agents de la DPMER, du ministère des transports et des finances. Le but est de nous rassurer que les documents présentés par les chauffeurs sont réellement vrais. Parmi les documents nécessaires il y a l’autorisation du transport des personnes, celle de transport des biens, l’autorisation du transport inter-urbain, le contrôle technique et le permis de conduire », a indiqué Alimasi Malumbi Mathieu, Ministre provincial des Transports.

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Ce dernier encourage les propriétaires des véhicules qui ont déjà en leur possession les documents nécessaires et demande aux autres de se rendre aux centres synthétiques, à la Division des transports et au Ministère ainsi qu’à la Mairie pour s’en procurer pour pallier à ce problème de montée de prix de transport en commun dans la ville.

Suzanne Baleke