Intervenons-nous

Dans une lettre adressée au bureau du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), L’observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA appelle le régulateur public des médias à s’investir pour obtenir l’annulation des décisions, portant radiation de certains journalistes de Bumba.

L’organisation demande aussi l’annulation de la suppression d’une dizaine des programmes radio-diffusés, des médias émettant dans cette partie de la province de Mongala.

Dans cette correspondance, le Comité exécutif de OLPA indique qu’une Commission ad hoc chargée d’études des cas des médias de Mongala, a été instituée par une mission mixte Exécutif et Assemblée provinciaux de Mongala.

Ce, pour aboutir à la levée des mesures conservatoires, qui ont ont été prises à l’endroit des organes et des professionnels de la presse travaillant dans cette ville située à 106 kilomètres d’Isiro, chef-lieu de Mongala.

«…Accusés à tort ou à raison d’avoir contribué à la montée de la tension politique dans la province avec des déclarations tapageuses dans les médias, ainsi que des propos outrageants à l’égard des autorités provinciales et nationales…, les radios La voix de Bumba, Mongala, Mwana Mboka et Rurale ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre. L’émission Kotisa nga na ndako ya Basiala diffusée sur les antennes de Radio Mwana Mboka a été supprimée définitivement. Plusieurs animateurs des radios ont été aussi visés par ces décisions et suspendus de toute prestation. » dit OLPA.

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Curieusement, «et contre toute attente», dit cette organisation de défense des droits de l’homme, cette Commission a rendu public un procès-verbal, le 17 juin 2020, énumérant plusieurs mesures ciblant les médias et les journalistes.

Elle a pris «l’étrange décision» de radier plusieurs journalistes parmi lesquels Olivier-Péguy Yenga Boguo (radio Mongala), Benjamin Mondonga (radio Mwana Mboka), Fabrice Ngani, José Lingili, Victor Mbonzo et Trésor Emeka (tous de Radio La Voix de Bumba FM). D’autres journalistes ont été suspendus à trois mois et une dizaine d’émissions supprimées jusqu’à nouvel ordre, rancherit OLPA.

«Il y a lieu d’indiquer que toutes les mesures précitées visant les organes et les professionnels de presse de Bumba n’ont aucun fondement légal. Au contraire, elles violent les statuts de l’Union nationale de la Presse du Congo (UNPC) dont plusieurs organes et journalistes de Mongala se réclament être membres ainsi que le statut particulier de la Commission de discipline et d’éthique professionnelle.» dénonce l’organisation.

OLPA prie le CSAC de bien vouloir s’impliquer personnellement, afin d’obtenir l’annulation de toutes ces mesures «liberticides», et garantir l’exercice de la liberté d’information dans la province de Mongala.

Museza Cikuru

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