L’arrestation de Vital Kamerhe est diversement commentée dans la province du Sud-Kivu, sa province natale, que ça soit du côté de l’opposition tout comme dans le camp de ses alliés de la coalition FCC-CACH. Bernard Zagabe, chargé de la communication et de la mobilisation au sein du Front Commun pour le Congo (FCC) au Sud-Kivu, trouve dans cette arrestation, une situation qui risque d’amener le pays dans une phase de turbulence politique, compte tenu de la place qu’occupe Vital Kamerhe dans la classe politique congolaise.
Se limitant au seul aspect politique dans cette arrestation, ce cadre du FCC au Sud-Kivu, pense que elle intervient très tôt et à un moment sensible.
« Nous sommes dans une situation exceptionnelle et très fragile. L’arrestation de Vital Kamerhe nous amène dans une phase de turbulence politique très sensible. Il faudrait que tout acteur politique puisse savoir, nous venons d’où, et nous projetons aller où. » dit-t-il à Laprunellerdc.info.
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Ce cadre du PPRD, indique que l’attestation de Vital Kamerhe, est le fruit d’un programme mal conçu, et qui a connu un mauvais départ. Il pense que le CACH (UDPS-UNC) en instituant un programme d’urgence, sans tenir compte de celui du gouvernement intérimaire qui était en fonction, avait lui même planifié une mauvaise chute.
« Politiquement, quand les amis du CACH sont venus, ils ont rencontré un gouvernement intérimaire, chapeauté par le premier ministre Tshibala. Juste à l’entrée du président Félix, il devrait travailler avec le programme du gouvernement Tshibala qu’il avait rencontré. Nous avons constaté que les amis du CACH ont voulu dédoubler le Gouvernement intérimaire avec un nouveau programme, celui de 100 jours. Mais aussi en interne le programme de 100 jours est en train de démolir la structuration politique du CACH. C’est malheureux. » regrette-t-il.
Bernard Zagabe explique que c’est ce mauvais départ dans la planification dudit programme, qui amène aujourd’hui à l’arrestation de Vital Kamerhe, alors que les responsabilités devraient être partagées.
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Il pense que le président de la République devrait comprendre que son avenir politique, repose aussi sur ses relations avec Vital Kamerhe.
«Si Félix décide de sacrifier Vital, d’une manière ou d’une autre il sera bloqué. Et là ça sera un malheur pour le Congo si les gens à qui nous avons donné l’opportunité de nous gérer décident en un an et demi de s’entre-manger au lieu de regarder d’abord l’intérêt de la Nation ». Fait-t-il savoir.
Bertin Bulonza