Depuis le début de l’année, les affrontements armés dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, se sont propagés vers le territoire de Kalehe, dans le Sud-Kivu. L’intensification de ces combats a lourdement impacté la population civile, qui fuit les zones affectées, et perturbe les activités médicales dans la région, notamment celles de Médecins Sans Frontières (MSF). L’organisation continue de soutenir le ministère de la Santé à Numbi et Minova, mais dans un cadre réduit alors que le Rwanda, à travers le M23 a pris le contrôle de ces régions.
Lire aussi : Guerre du M23 : Plus de 10.000 personnes se regroupent à l’hôpital de Masisi et à la base de MSF
Toutefois, depuis le 19 janvier, MSF a dû réduire ses activités dans ces structures. En raison des déplacements massifs de la population, une grande partie des patients hospitalisés à l’Hôpital Général de Référence (HGR) de Minova a été évacuée.
Selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), les blessés ont été redirigés vers des structures sanitaires à Goma pour des soins plus spécialisés.
Malgré cette réduction de personnel et de moyens, MSF poursuit son appui au personnel local dans les deux zones, afin de répondre aux besoins urgents des populations encore présentes. L’organisation humanitaire a également retiré une partie de son personnel de la coordination de Kiniezire, afin de suivre de près l’évolution de la situation.
En clair, MSF reste vigilante et continue d’adapter ses réponses aux besoins des personnes déplacées, tout en surveillant de près la situation humanitaire qui évolue rapidement dans ces zones touchées par les violences.