Le Groupe des experts des Nations Unies sur la RDC indique, dans son récent rapport, que les groupes terroristes des ADF ont causé la mort de plus de 650 civils entre juin et décembre 2024.
Selon ce rapport, le mois de juin 2024 a été le plus meurtrier jamais enregistré par les ADF. Plus de 200 personnes ont été tuées durant ce mois, principalement dans les régions de Beni et de Lubero.
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« Le seul mois de juin a été le plus meurtrier jamais enregistré par les ADF, avec plus de 200 civils tués dans la région de Beni et dans le territoire de Lubero, principalement par le groupe d’Abwakasi lors de sa progression vers l’ouest. Entre le 3 et le 12 juin, le groupe d’Abwakasi a attaqué plus de 10 localités à l’ouest de Beni, autour de Cantine, tuant au moins 150 civils. », détaille le rapport.
Dans le territoire de Lubero, plusieurs attaques ont été enregistrées, notamment dans le secteur de Bapere, le long de la frontière entre les territoires de Beni et de Lubero. Le groupe d’Abwakasi a atteint les régions de Njapanda et de Manguredjipa au début du mois d’août, s’installant autour de la forêt de Bandulu, à Lubero. En perpétuel mouvement, le groupe a continué ses exactions meurtrières contre les civils.
Outre les tueries, les ADF ont également commis des enlèvements, des exécutions et des meurtres dans les régions de Beni et de Biakato, selon le rapport. Toutefois, les attaques ont été moins nombreuses dans les territoires d’Irumu et de Mambasa, en raison de l’affaiblissement du groupe actif dans ces zones par les éléments de l’opération Shujaa.
Le rapport signale également des attaques ciblées contre les services de santé, avec des enlèvements de personnels médicaux dans la région de Lowa en août 2024. Ces actions seraient liées aux besoins urgents de soins médicaux du groupe Baluku, selon des anciens otages. Ces derniers ont rapporté que l’opération Shujaa avait infligé de lourdes pertes au groupe terroriste.
Le rapport complet a été adressé au Conseil de sécurité des Nations Unies le 27 décembre 2024.