Intervenons-nous

    Les enseignants des écoles primaires publiques de la province du Sud-Kivu intensifient leur mouvement de grève en exigeant notamment l’octroi d’un numéro matricule de la Fonction Publique à tous les enseignants, ainsi que le paiement des Nouvelles Unités (N.U) et des Non Payés (N.P). Ils ont renouvelé cette décision le jeudi 10 octobre 2024 lors de leur réunion d’évaluation de la grève, tenue à l’École Primaire Matendo, sur l’avenue Industrielle, dans la commune d’Ibanda à Bukavu.

    Au cours de cette réunion de la Synergie des Syndicats des Enseignants du Sud-Kivu (SYNECO, SYNECATH et SYNEP), tous les professionnels de la craie ont convenu de poursuivre la grève sur l’ensemble de la province.

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    Ils regrettent qu’au lieu de trouver des solutions aux revendications des enseignants, les autorités du Ministère de l’Éducation et de la Nouvelle Citoyenneté ont opté pour des menaces et intimidations à l’égard des enseignants, des gestionnaires et de certains syndicalistes.

    Ces enseignants condamnent fermement les menaces proférées par certaines autorités éducatives, tant au niveau national que provincial, envers l’un de leurs camarades, Jacques Cirimwami et d’autres syndicalistes.

    Lors de cette réunion, les professionnels de la craie ont clarifié les raisons de leur mouvement de grève.

    Ils demandent au gouvernement la redéfinition d’une nouvelle politique salariale par l’Assemblée nationale. Cela inclut la suppression des zones salariales, afin de mettre tous les enseignants au même niveau que ceux de Kinshasa, ainsi que la suppression du terme « école de prestige », car un enseignant de cette école perçoit une prime de gratuité de 260.000 FC, tandis qu’un enseignant d’une autre école sans qualification n’en reçoit que 60.000 FC.

    Ils réclament également le vote par l’Assemblée provinciale de l’édit portant sur le financement innovant de l’éducation, suivi de sa promulgation par le gouverneur de province.

    Dans leur déclaration finale, lue par Roger Matabaro, secrétaire provincial du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), les enseignants ont décidé de durcir leur mouvement de grève jusqu’à ce que le gouvernement réponde à leurs diverses revendications.

    « Nous ne voulons pas seulement sauver l’année, mais nous devons sauver l’enseignement », a déclaré Roger Matabaro.

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    Unis comme un seul homme, les enseignants promettent d’organiser des manifestations de grande envergure à partir du lundi 14 octobre 2024, dans toutes les Sous-Divisions Éducationnelles pour exiger la suppression des zones salariales, le paiement des N.U et N.P, ainsi que pour dénoncer les menaces et l’acharnement dont est victime le secrétaire provincial du Syndicat des Enseignants Catholiques, Jacques Cirimwami et d’autres syndicalistes.

    Il convient de rappeler que depuis l’annonce de l’ouverture de l’année scolaire 2024-2025, le 2 septembre, les enseignants des écoles primaires publiques ont décidé de rester à la maison jusqu’au respect des engagements pris entre eux et le gouvernement national. À ce jour, aucun accord n’a été trouvé entre les enseignants et les autorités du pays. Ce qui inquiète les parents et la Société Civile.

    Séraphin Mapenzi

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