La situation est restée calme ce jeudi 27 janvier 2022 à Rugari, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Les deux camps des militaires FARDC et les présumés combattants M23 gardent chacun ses positions.
Mais dans l’entre-temps, les habitants continuent d’évacuer Rugari en direction de Goma ou d’autre coins du territoire de Rutshuru supposés en sécurisés. Ce déplacement massif a eu un impact sur le prix de transport par moto-taxi, qui a quasiment doublé.
Ce calme apparent s’est observé sur la ligne des fronts à Rugari toute la journée de ce jeudi, 27 janvier 2022. Aucun coup de feu n’a été entendu, affirme le président de la Société Civile locale, Vincent Rwaramba.
M23 à Rutshuru: la Société Civile demande à Tshisekedi d’effectuer une mission «urgente» au Nord-Kivu https://t.co/h2QO4V7VIa https://t.co/nWKXUzk7zR
— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) January 27, 2022
Mais un habitant indique avoir entendu une détonation d’une arme lourde ce jeudi au tour de 16 heures et demi, s’interrogeant si l’un des camps relançait les affrontements ou simplement une mauvaise manipulation d’un engin de guerre lourd.
Dans l’entre-temps, les habitants continuent de fuir le groupement Rugari. Ce mouvement impacte sur le prix du transport par moto.
Selon le président de la Société Civile locale, le prix de la course de Rugari pour Goma est passé de 7.000 Francs congolais à 12 ou 13 mille, depuis le début de ces nouvelles hostilités entre les militaires FARDC et les combattants assimilés à l’ancien mouvement rebelle M23, défait militairement il y a près de 10 ans.
Pour Vincent Rwaramba, cette hausse spectaculaire du prix du transport se justifie par le nombre de ménage qui cherchent à tout prix à évacuer vers Goma ou vers le territoire de Nyiragongo, couplé à une hausse du prix du carburant.
Et pendant ce temps, les autres habitants Rugari restés sur place accèdent difficilement à leurs champs. Les assaillants occupent encore plusieurs villages sur les collines surplombant Rugari centre.
Pourtant, c’est là que les habitants peuvent se ravitailler en produits vivriers pour leur survie, indiquent nos sources. Et ceci dit, le nombre de ménage affamés pourrait s’enregistrer aussi bien parmi les familles déplacées, que celles de la communauté hôte, alerte Vincent Rwaramba.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru