Désormais, une taxe de 10 dollars américains sera exigée pour tout cas de décès communautaire dans la localité de Manguredjipa, en territoire de Lubero au Nord-Kivu, avant l’inhumation, au lieu de 1$ qui était exigé auparavant.
Cette nouvelle mesure prise par le Chef de Secteur Bapere, fait suite à l’augmentation des cas de décès communautaire dans cette entité.
Dans un entretien avec Laprunellerdc.info ce mardi 31 août 2021, M. Kombi Nepanepa Tschanga dit vouloir décourager tous les habitants de sa juridiction; qui ne veulent pas fréquenter les structures sanitaires. Ce qui entraîne une recrudescence des cas de décès communautaires dans la zone de santé de Manguredjipa ces derniers jours, soutient-il.
«Selon le rapport des autorités sanitaires, les cas de décès semblent augmenter car la population ne fréquente plus les structures sanitaires à temps. Des gens ne songent aux structures sanitaires que lorsqu’ils sont dans un état critique, d’où l’importance de cette mesure. L’objectif d’intégrer cette taxe dans notre budget est de décourager les gens qui restent avec les personnes malades à la maison, chose qui ne nous avantage en rien. Nous devons décourager cette pratique, et en décourageant nous nous sommes servis de l’outil légal qui est nôtre budget, et qui est autorisé. Ce n’est pas que nous voulons chercher l’argent derrière les morts; mais nous voulons décourager les gens qui attendent que des malades puissent mourir pour les amener dans des structures sanitaires,» explique Kombi Nepanepa.
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Cette décision est saluée par la Société Civile du Secteur de Bapere, qui affirme que cette pratique est à la base de la hausse du nombre des cas des décès communautaires.
«La population doit comprendre qu’une fois quelqu’un est malade on doit l’acheminer dans une structure sanitaire. Malheureusement il y’a ceux-là qui gardent les malades à la maison et les malades peuvent mourir là-bas. Cette taxe n’est pas là pour permettre aux autorités à maximiser leurs recettes; mais c’est pour appeler la population à ne pas laisser les malades à la maison, mais les acheminer à l’hôpital. Ce serait vraiment une bonne culture,» nous dit Kakule Kagheni Samuel, Président de cette structure citoyenne.
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Cette mesure intervient en cette période où la pandémie du Covid-19 continue de faire des victimes dans plusieurs entités du Nord-Kivu. Même s’il est difficile de confirmer que ces morts sont dues au Covid-19, la Société Civile Secteur de Bapere appelle la population à la prudence, et à toujours amener les malades dans des structures sanitaires, pour qu’ils soient pris en charge par des professionnels de santé.
Notons qu’aucune nuit ne passe sans qu’un cas de décès ne soit enregistré ce dernier temps, dans la zone de santé de Manguredjipa. Même si la grève du personnel soignant non-médecin y a contribué; il n’en reste pas moins que la réticence de la population qui fréquente de moins en moins les structures sanitaires de la place, contribue également à cette hausse.
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