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Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) appelle à des poursuites judiciaires contre les autorités de l’état de siège au Nord-Kivu. Il s’agit du Gouverneur Militaire du Nord-Kivu et du Maire policier de Goma. Appel lancé quelques jours après la répression sanglante et meurtrière contre des civils non armés ayant appelé à une manifestation contre la MONUSCO et la force régionale de l’EAC. Elle appelle les écarter de la gestion.

La LUCHA qui regrette la mort de plus de 50 civils non armés, appelle à la suspension du Gouverneur militaire du Nord-Kivu et du Maire policier de Goma qui ont « commandité » l’acte de carnage des civils dans une manifestation qui n’a plus eu lieu suite à une répression « précipitée ».

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Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 1er septembre 2023, cette structure citoyenne déplore ce qu’elle qualifie de « violence inouïe et aveugle » contre les civils non armés. A en croire la LUCHA, la plus grande majorité des manifestations de cette secte n’ont toujours pas été violente. La plus récente date du 30 juin 2023 n’avait enregistré d’incidents malheureux.

Par ailleurs, la LUCHA établit que les attaques de l’armée contre les fidèles de l’église ciblée étaient menées dans leurs lieux de regroupement avant que même la manifestation ne débute. Le mouvement citoyen rappelle que le carnage des civils non armés à Goma ce 3 août est la conséquence directe de « l’institutionnalisation de la répression » par les autorités de l’état de siège, encouragée et soutenue par le président de la République Felix Tshisekedi.

La même structure dit déplorer de constater que depuis maintenant 28 mois, toute manifestation citoyenne au Nord-Kivu est abusivement assimilée à un acte de rébellion et réprimée farouchement au nom de l’état de siège.

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« La LUCHA appelle urgemment le Président de la République, son gouvernement et sa justice à démettre de toute urgence le Gouverneur militaire du Nord-Kivu et le maire policier de Goma qui ont donné l’ordre de réprimer des civils non armés et qui ont tenu à communiquer des faux bilans pour cacher l’ampleur de la répression ».

Elle appelle aussi à mener des enquêtes sérieuses et rapides pour faire toute la lumière sur le carnage du 30 Aout 2023 dans la ville de Goma.

La LUCHA appelle à libérer immédiatement et sans condition les manifestants arrêtés et assurer leurs soins de santé.

Il sied de noter à cette occasion que c’est depuis ce même vendredi que le l’auditorat militaire garnison de Goma a entamé les audiences en flagrance contre les 158 personnes arrêtés lors du carnage, ils sont poursuivi pour deux chefs d’accusations. C’est notamment l’association des malfaiteurs et l’association à un mouvement insurrectionnel. Leur leader Ephraïm Bisimwa et consorts est aussi attendu à la barre.

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« Au vu des nouvelles images qui circulent et qu’aucune source officielle ne conteste, il n’y a plus de doute. L’auteur, c’est l’Etat Le commanditaire, c’est l’Etat L’Assassin, c’est l’Etat Le coupable, c’est l’Etat Le pouvoir de l’Etat, pouvoir en place, s’est rendu coupable de crimes de sang, crimes d’Etat. Nous demandons la justice pour Goma », appelle le député national Claudel-André Lubaya.

La LUCHA rappelle que le président Felix Tshisekedi a publiquement promis à Mbuji-Mayi le 25 juin 2023 que les personnes qu’il considère comme une menace à la sécurité du pays seront systématiquement attaquées sans que même les droits constitutionnels ne soient respectés.

Fidèle Ushindi

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2 commentaires

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