Même si Felix Tshisekedi a eu du mal à réaliser ses promesses de 2018, surtout sur le plan sécuritaire et sur l’amélioration de la situation socio-économique de RDC, il a quand même promis de se battre pour y arriver pour son deuxième quinquennat. Certains acteurs politiques croient en lui et d’autres doutent encore de la bonne foi de Félix Tshisekedi.
Pour Théodore M’seme, cadre de l’UDPS, parti du Président de la République, les promesses sont la perception future de chaque personne y compris pour le Chef de l’Etat et que les promesses sont le reflet du vouloir réaliser.
Il est confiant et pense que malgré la non-réalisation de certaines promesses au premier quinquennat, le Chef de l’Etat a la volonté de bien faire les choses.
« La vie c’est un ensemble de souhaits, de désirs et de rêves, tout ce que nous souhaitons, c’est tout ce que nous désirons. Dans la vie on ne peut pas faire tout ce que nous rêvons, si on arrête de rêver on arrête aussi de vivre. Dire que le Président de la République a fait des promesses qui ont été réalisées pour certaines et d’autres non, et qu’il n’a plus droit de faire d’autres promesses, ce qu’il n’a plus droit de vivre et de diriger. On cesse de rêver, de promettre quand on meurt. Tant qu’on est en vie, on le fera. Il y a des circonstances et surtout quand on est chef et autorité comme le Chef de l’Etat, on fait face à des forces centrifuges internes et externes qui poussent à faire ou à ne pas faire des choses. Il y a aussi des contraintes, et c’est ça la vie d’un humain. Pour un acteur politique, il ne peut pas se départir des promesses. Y a-t-il un seul acteur politique pendant la campagne électorale de la présidentielle qui n’a pas fait des promesses ? Mukwege disait qu’il va appliquer le rapport Mapping, Katumbi nous avait promis de construire des stades,… tout ce qu’on dit ce sont des promesses en politique. Donc, il ne voudrait pas prendre cela sous l’angle de promesses mais de rêves ».
Richard Mwenyemali, Coordonnateur Interfédéral de la Jeunesse de « Ensemble pour la République » dans la ville de Bukavu, estime qu’il n’y a rien de nouveau dans les promesses du Président Félix Tshisekedi. Celui-ci pense que ces promesses qu’il qualifie de « fallacieuses » ne font qu’enfoncer le pays dans une mauvaise situation.
«Pour notre part, c’est du déjà entendu. Parce que ce n’est pas la première fois que le Président promet. Il avait déjà promis de choses depuis 2018 qu’il n’a pas réalisé à plus de 5%. Tout est mis dans les oubliettes. Alors qu’il vient de prêter serment aujourd’hui et qu’il vient de promettre, nous pensons que c’est du déjà entendu. Nous à l’opposition, nous refusons de le croire et laissons le temps au temps. Dans son discours, il a promis qu’il va construire l’unité du Congo, mais depuis, le pays est déchiré. Vous voyez, vous-même le niveau du tribalisme…Il avait pris le pays alors qu’il était unifié, aujourd’hui on ne contrôle plus Bunagana, Rutshuru, Masisi. Toutes ces régions-là sont occupées par le M23. Toutes ces promesses sont une mascarade à laquelle nous ne pouvons pas croire ».
Le Président réélu, Félix Antoine Tshisekedi a été investi ce samedi 20 janvier 2024. Cette investiture est intervenue un mois après le vote du 20 décembre dernier.
Devant plusieurs hôtes venus des différents coins du monde, le président élu à sa propre succession a déclaré avoir conscience des attentes de la population.
Celui-ci est revenu sur la question du chômage dans le pays, le faible pouvoir d’achat des congolais, sur la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, la cohésion nationale…