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Des filles et femmes malvoyantes et malentendantes et muettes appellent les familles ayant des enfants victimes de ce handicap à les considérer au même pied d’égalité que d’autres enfants. Cette recommandation a été faite au cours de l’émission « Haki na Sisi, » une émission produite par l’organisation de défense des droits des femmes et des jeunes « La Prunelle RDC asbl »  soutenue par le Centre Carter, ce 21 mai 2024.

Cette émission a été organisé dans le cadre du projet « protection et promotion de droits de femmes et filles malvoyantes, malentendantes et muettes », mise en œuvre par La Prunelle RDC dans la commune de Bugaira à Bukavu.

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Dans cette émission, les participants ont démontré clairement que personnes malvoyantes et malentendantes sont négligées et discriminées dans leurs familles et dans la communauté depuis le bas âge.  Cela suite à ce handicap qui ne leur permet pas de voir, de parler ou d’écouter. Les filles et femmes connaissent à peine leurs droits et subissent toute forme de discrimination.

Ceux-ci appellent les familles surtout à apprendre langue de signes pour communiquer avec cette catégorie de personnes.

Pour Chance Bulangalire, chantre gospel et membre de l’Association des Femmes Aveugles du Sud-Kivu « AFASKI » qui est devenue aveugle à l’âge d’une année, les personnes malentendantes, malvoyantes et muettes sont discriminées et considérées comme des « vaut rien » dans la communauté. Elles sont souvent oubliées par la famille.

« La famille voit en nous une perte et qu’on ne peut rien faire. On est déconsidéré, il y a même des familiers qui disaient à ma mère de m’abandonner car je ne servirai à rien, jamais je ne pourrais me marier, avoir un travail ni l’aider financièrement », se plaint, Chance Bulangalire, au micro de La Prunelle RDC.

Elle ajoute que les personnes malvoyantes peuvent étudier et avoir des diplômes mais n’occupent jamais des postes de responsabilité car considérées comme invalides.  

« Nous sommes considérés comme des mendiants alors que c’est ne pas ça », laisse entendre avec regret Chance Bulangalire.

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Des sourds muets quant à eux sont presque abandonnés depuis l’enfance. Ils ne sont pas compris par leur entourage parce que des proches, et même des parents ne savent pas communiquer avec eux.

Ils demandent aux familles d’apprendre la langue des signes et de donner la chance à tous les enfants de la même manière, car tous sont égaux et même s’ils ne peuvent pas parler, écouter ou voir ils sont intelligents et peuvent faire quelque chose s’ils reçoivent la même éducation comme des enfants « valides ».

Vinciane Ntabala

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