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La Société Civile du Sud-Kivu ne rate aucune occasion pour porter la voix de la République démocratique du Congo pour la paix à l’Est de la RDC et dans la région des Grands-Lacs. La nouvelle Présidente élue, Me Néné Bintu participe à des nouvelles assises à Nairobi autour des rôles des femmes dans le processus de paix en cours dans la région des grand-lacs.

 A Nairobi, la puissante faitière des organisations du Sud-Kivu a rappelé aux Nations Unies que conformément au chapitre 7 de la charte, elles ont l’obligation d’imposer la paix.

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« Il est temps de le faire pour le Nord Kivu, à défaut exiger le retrait immédiat des rebelles du M23 dans toutes les localités occupées et cela sans condition. C’est possible! »

Ces assises sont organisées conjointement par le bureau de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands-Lacs et le Bureau de l’Envoyée Spéciale du Président de la Commission de l’Union Africaine pour les Femmes, la Paix et la Sécurité.

Parmi les causes du conflit dans la région, la Société Civile évoque la guerre qui est imposée par les grandes puissances en complicité avec les pays voisins (Rwanda et Uganda) pour exploiter illicitement les richesses de la RDC alors que cette exploitation est possible à travers de partenariats responsables et gagnant- gagnant sans effusion de sang, à conclure avec le gouvernement congolais.

La Société Civile dénonce un certain lobby qui voudrait voir la balkanisation de la RDC, laquelle n’a jamais été acceptée et ne le sera pas par les congolais qui tiennent à l’unité nationale de leur pays.

Dans cette note de plaidoyer, la Société Civile accuse encore une fois le Rwanda qui utilise la question des FDLR à tort.

« Parce que le Rwanda fait voir à tort, à la communauté internationale que le problème ce sont les FDLR alors que plusieurs rapports attestent qu’ils ont été anéantis militairement d’abord par le Rwanda qui a été autorisé par la RDC, en son temps de venir les traquer en RDC, plusieurs autres avaient officiellement déposé les armés et rapatriés au Rwanda. Cependant il reste des éléments résiduels qui ne représentent aucune menace pour le Rwanda et qu’il suffit d’une ouverture politique et démocratique pour qu’ils rentrent chez eux, et donc la communauté internationale doit comprendre que la question FDLR est un faux prétexte et est avant tout un problème rwandais et non congolais », dit l’avocate Néné Bintu.

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Dans sa note de plaidoyer, la Société Civile du Sud-Kivu propose que se tienne, sous les auspices des Nations Unies, un dialogue régional permanent de la Société civile de la RDC, du Rwanda et du Burundi pour la paix dans la région avec une grande implication des femmes et des jeunes.

La Société Civile du Sud-Kivu demande de soutenir le plaidoyer des femmes de la RDC pour la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC et appuyer la mise en œuvre de la justice transitionnelle en RDC.

« Sous les auspices des Nations Unies, organiser une réunion de first ladies des hommes au pouvoir dans les pays de la région avec les femmes et jeunes de la société civile de la sous-région en vue d’une conscientisation sur les conséquences de la guerre et la recherche d’une paix durable en RDC, laquelle sera bénéfique pour la stabilité de toute la région ».

Ainsi, poursuit cette note, la non application des instruments nationaux et internationaux sur les droits de femmes dont spécialement la résolution 1325, cristallise la discrimination et l’exclusion des femmes et jeunes.

Aussi, la sous-représentation des femmes dans la prévention, règlements des conflits dans la sous-région de Grands lacs et dans les processus formels de négociation.

Ces défenseurs des droits humains recommandent donc au Processus de Luanda et de Nairobi d’accorder plus de chance à une participation active des femmes provenant des zones en conflit pour une lecture sans complaisance de la situation.

Notons que cette réunion qui se tient à Nairobi, regroupe une dizaine de participantes, dont les femmes leaders de la région, des représentants de la société civile, des activistes des droits de femmes et des experts en genre.

Suzanne Baleke

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