Une nuit de tension et de violence a secoué le groupement de Buzi, dans la chefferie de Buhavu, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu. La situation sécuritaire s’est détériorée à la suite d’un conflit entre civils et militaires, laissant deux blessés et plongeant la communauté dans une psychose généralisée.
Les événements ont débuté dans l’après-midi du 15 septembre, lorsque Maombi Modestin, un civil, a porté plainte auprès des éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) stationnés à Kalungu, situé à environ 9 kilomètres du centre de Minova. Maombi a accusé son frère, Musore Bahati, d’une incompréhension financière de 10.000 FC après le déchargement des marchandises d’un véhicule.
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Alors que les militaires tentaient de procéder à l’arrestation de Musore, des altercations ont éclaté. La situation a dégénéré, entraînant des violences physiques contre Musore Bahati et un militaire identifié comme Baya. Les deux victimes ont été transférées la même nuit à l’hôtel de Kalungu pour recevoir des soins.
Cette escalade de violence a engendré une réaction alarmante parmi les habitants de la région. Le crépitement des balles tirées par certains militaires FARDC a semé la panique dans le centre de Kalehe, exacerbant la psychose au sein de la population.
Le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe (CCTSC Kalehe) et l’organisation « Ensemble pour la Promotion des Droits Humains » (EPDH asbl) expriment leur profonde préoccupation face à cet incident.
Delphin Birimbi, Président du CCTSC de Kalehe et Coordinateur Principal de l’EPDH asbl, a appelé à une intervention rapide pour éviter de tels débordements à l’avenir.
« Nous encourageons l’armée régulière pour sa bravoure et la réactivité du Commandant de la 33ème Région Militaire qui a pris des mesures après nos alertes », a déclaré Birimbi.
« Toutefois, nous demandons à la Police Nationale Congolaise (PNC) de surveiller de près les civils qui incitent les militaires à commettre des actes contraires à la loi. Il est également crucial que la hiérarchie militaire et l’auditorat militaire prennent des mesures strictes contre les individus indisciplinés tant du côté FARDC que Wazalendo. Seule la rigueur de la loi pourra garantir la sécurité et la justice dans notre région. » a-t-il poursuivi.