Accès Humanitaire

    Le Parlement européen a fustigé ce jeudi 17 septembre 2020, les violations graves des droits humains qui continuent à se perpétrer en RDC.

    Dans une résolution, il a demandé à l’Union Européenne de maintenir les sanctions; à l’encontre des auteurs de violences et de violations des droits de l’homme en RDC.

    Les députés européens ont également demandé l’extension de ces sanctions aux auteurs des crimes; cités dans le rapport du projet Mapping des Nations unies.

    Celui-ci a fermement «condamné» les arrestations arbitraires de Lucien Byamungu Munganga et d’autres membres de la LUCHA; et a demandé leur libération inconditionnelle et immédiate. «Il souligne qu’il est également important de protéger les défenseurs des droits de l’homme comme Josué Aruna»

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    Le Parlement européen considère comme une avancée positive, le fait que le 3 septembre 2020; des soldats coupables de viols dans l’est de la RDC ont été condamnés. Il estime qu’il est nécessaire d’intensifier la lutte contre l’impunité des milices et des Forces armées dans le pays; afin de garantir la paix et la sécurité des populations concernées.

    «Le Parlement rend hommage à tous les défenseurs des droits de l’homme en RDC, qui continuent d’accomplir leur mission, malgré les défis auxquels ils sont confrontés; et se félicite de la condamnation ouverte des événements par plusieurs organisations nationales et internationales.» dit-il.

    Les députés européens demandent au Vice-président de la Commission européenne et haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité; la délégation de l’Union et les missions de l’Union en RDC; à renforcer leur soutien visible aux défenseurs des droits de l’homme en danger en RDC ; à l’aide de tous les instruments disponibles (politiques, diplomatiques et financiers) comme mesure de protection; pour reconnaître leur action en matière de droits de l’homme, et le rôle important qu’ils jouent en tant que défenseurs des droits de l’homme; dans le combat pour la stabilité et la paix dans la région.

    Le rapport du projet Mapping (à lire ici) documente les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire; commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC. Ce document dense et détaillé, basé sur des enquêtes et des recherches rigoureuses; est le fruit d’un travail d’un an effectué par une équipe d’experts des Nations Unies spécialisés en droits humains. Il couvre l’un des chapitres les plus tragiques de l’histoire récente de la RDC.

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    Selon le Docteur Mukwege, ce rapport est avant tout une véritable cartographie; un inventaire documentant 617 «incidents» violents commis entre 1993 et 2003 qui suggèrent que des sérieuses violations des droits humains et du droit humanitaire ont été commises. «Le rapport conclut que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Certains actes pourraient même être constitutifs du crime de génocide s’ils étaient portés à la connaissance d’un tribunal compétent.» a-t-il dit.

    Museza Cikuru

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