Accès Humanitaire

L’organisation « Agissons pour le Développement, l’Environnement et les Droits de l’Homme », (ADEDHO) se dit préoccupée de la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort par la justice congolaise.

Dans un communiqué parvenu à la rédaction de La Prunelle RDC, ce mercredi, 20 mars 2024, cette structure de défense des droits humains indique que cette décision est à l’encontre de l’article 16 de la constitution, qui garantit le droit à la vie et interdit toute forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant.

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Pour Héritier Nyamwami, communicateur de cette organisation contactée à ce sujet, la peine de mort ne doit pas être là solution aux problèmes sécuritaires qui frappent notre pays, la République démocratique du Congo.

Il appelle par ailleurs à des mesures alternatives parmi lesquelles la réparation des services judiciaires.

« La peine de mort est une forme de châtiment cruel, inhumain et dégradant qui ne peut en aucun cas être justifié. Cette décision va à l’encontre des principes fondamentaux de respect de la vie humaine et viole des dispositions de notre constitution à son article 16 aussi bien de la déclaration universelle des droits de l’homme à son article 3,…, c’est pourquoi l’ADEDHO s’oppose à cette mesure », dit le communiqué de l’ADEDHO.

L’asbl « Agissons pour le Développement, l’Environnement et les Droits Humains », demande au gouvernement de revenir à sa décision tout en prônant les valeurs de la justice et la dignité humaine.

Elle exhorte également à la Société civile ainsi que d’autres organisations citoyennes à une mobilisation en défaveur de cette mesure de la levée du moratoire sur la peine de mort.

« Nous exhortons les initiateurs de cette décision à reconsidérer leur position. La Société civile, les mouvements citoyens, les organisations nationales et internationales, ensemble, nous devons nous devons agir pour empêcher que la note circulaire sur la peine de mort soit annulée car la vie humaine est sacrée », ajoute-t-il.

Signalons que c’est pour des raisons sécuritaires que le gouvernement de la République démocratique du Congo via le Ministère de la Justice a levé le moratoire sur la peine de mort pour débarrasser les traitres dans son armée. Il a autorisé aux instances judiciaires l’exécution de la peine de mort suspendue depuis 2003. Une mesure largement critiquée par des organisations des droits de l’homme.

Mwenge Kake depuis Rutshuru

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