Intervenons-nous

    L’Organisation des Nations Unies (ONU) exprime son inquiétude face à l’intensification des violences dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Les attaques ciblant les civils, les infrastructures humanitaires et le personnel soignant se multiplient, constituant de graves violations du droit international humanitaire (DIH).

    Entre le 1er et le 3 mars 2025, plusieurs centres hospitaliers de Goma ont été pris pour cible par des groupes armés, marquant une nouvelle escalade dans les violences contre les structures médicales.

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    Quelques jours plus tôt, le 27 février, une explosion lors d’une réunion publique à Bukavu a causé la mort d’au moins 13 civils et fait des dizaines de blessés. Parallèlement, une hausse alarmante des enlèvements de civils, notamment aux abords des écoles et des hôpitaux, a été signalée dans les deux provinces.

    Face à cette dégradation, l’ONU appelle la communauté internationale à renforcer son soutien humanitaire en RDC. En 2025, 21,2 millions de personnes sont touchées par des crises multidimensionnelles, et 2,5 milliards de dollars sont requis pour répondre aux besoins essentiels de 11 millions d’entre elles.

    Le Coordonnateur humanitaire en RDC, M. Bruno Lemarquis, insiste sur l’urgence de la situation.

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    « Ces attaques inacceptables mettent en péril l’accès à l’aide humanitaire dont dépendent des millions de Congolais. Nous appelons toutes les parties à protéger les civils et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire ».

    Il réaffirme également les principes fondamentaux de neutralité, d’impartialité et d’indépendance qui guident l’action humanitaire.

    L’ONU demande par ailleurs la réouverture immédiate des aéroports de Goma et de Kavumu, cruciaux pour l’acheminement de l’aide aux populations vulnérables.

    Alors que la situation humanitaire continue de se détériorer, les acteurs humanitaires rappellent que toute attaque contre les civils et les infrastructures essentielles constitue une violation du DIH et exigent la cessation immédiate de ces violences.

    Freddy Ruvunangiza

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