L’Assemblée provinciale du Maniema a destitué ce mercredi son président, l’honorable Makonga Toboka Iki Claude Foreman, à l’issue d’une motion de censure votée à une écrasante majorité. 18 députés sur 19 présents ont approuvé la motion lors d’une session plénière tenue dans l’hémicycle provincial à Kindu, mettant ainsi fin au mandat de Makonga Foreman.
Cette destitution résulte d’une pétition introduite par l’honorable Radjabo Lamulamu, élu de Kasongo, même circonscription que celle de Makonga Foreman. Le président sortant est accusé de gestion opaque des finances, de népotisme et de corruption, des accusations jugées graves par les députés provinciaux.
Parmi les principaux griefs retenus à son encontre figurent :
- Gestion financière douteuse : Makonga Foreman aurait administré les fonds de l’Assemblée sans transparence, en violation flagrante du règlement intérieur.
- Népotisme : Il lui est reproché d’avoir favorisé l’embauche de membres de sa famille au sein de l’administration de l’Assemblée provinciale.
- Conflit d’intérêts : L’attribution du marché de réhabilitation de la résidence officielle du président de l’Assemblée à son gendre a suscité des soupçons de favoritisme et de gestion partiale des marchés publics.
La destitution de Makonga Foreman ouvre une période d’incertitude institutionnelle pour l’Assemblée provinciale du Maniema. Un nouveau président devra être élu dans les prochains jours pour assurer la continuité des travaux parlementaires.
Cet épisode met en évidence les défis persistants que rencontre la province en matière de gouvernance et de transparence, mais aussi la volonté des élus de renforcer la redevabilité et de lutter contre la corruption dans la gestion des affaires publiques.
Lire aussi : Maniema : l’UDPS préside le bureau provisoire de l’Assemblée Provinciale
Les réactions sont partagées : certains observateurs saluent la décision comme un signal fort contre l’impunité, tandis que d’autres s’inquiètent des répercussions politiques possibles sur la stabilité provinciale.
Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir de l’institution parlementaire du Maniema, confrontée à l’enjeu de restaurer la confiance des citoyens.