Des enfants déplacés du site de Drodro dans la chefferie des Bahema Nord en territoire de Djugu se disent « frustrés » de ne plus fréquenter leurs écoles respectives suite à la résurgence de l’insécurité dans cette partie de l’Ituri.
Ils l’ont déclaré devant Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix, au cours d’une mission de service effectuée ce dimanche 4 juin 2023 dans ce site de déplacés.
Ces enfants sans rêve de l’avenir qui ont fui des attaques des groupes armés regroupés dans le site de Drodro, demandent au numéro 2 des Nations-Unies de faire parvenir leur plaidoyer au Gouvernement congolais pour qu’une solution soit trouvée dès la prochaine rentrée des classes.
Dans un autre mémorandum, le Président des déplacés de Drodro a plaidé auprès du chef adjoint de l’ONU, d’intensifier avec le gouvernement, les efforts pour restaurer la paix et créer un environnement protecteur. Pour lui, c’est le seul moyen qui puisse leur permettre de retourner chez eux.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de s’assurer des conditions de ces derniers qui vivent sans assistance aucune de la part du gouvernement ni des humanitaires.
Il sied de noter que, seul le site de déplacés de Drodro compte à lui seul plus de 100.000 déplacés internes qui viennent sous des menaces des groupes armés locaux actifs dans ce territoire.
John Mary Ndika, depuis Bunia
Un commentaire
L’horreur congolaise a trop duré. La situation ne semble guère s’améliorer malgré les vas et viens des leaders du monde. Nous avons l’impression que le monde souhaite observer la souffrance congolaise pour construire des projets avec des fonds faramineux qui seront consommés par eux et leurs acolytes et qu’ils ne sont pas prêts à apporter une réponse définitive à la crise. Sinon, pourquoi trouveraient-ils une solution pour ne plus avoir des terrains à faire dans le monde perdu comme l’Ituri. Pas de crise, pas de travail. L’humanité a quitté l’humain et c’est simplement catastrophique.
Mes frères et sœurs de l’Ituri, je peux vous exprimer toute ma compassion, tout mon amour et je sais qu’un jour, tout ceci sera dans le passé. Un passé, certes, douloureux mais interpellateur pour les générations à venir. Un jour, tout ceci s’arrêtera, je le crois.
Paix aux Congolais et Justice pour le sang qui coule depuis une génération!