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Le Parti politique Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) digère mal les candidatures à la députation nationale ayant choisi pour 1er suppléant, des membres ayant des liens de parenté de premier degré.

C’est en tout cas ce qu’on peut retenir du communiqué du président de la Commission Électorale permanente du parti.  (CEP). Il s’est adressé aux Présidents des Comités Fédéraux, aux Présidents des Commissions Electorales Locales, ainsi qu’aux Présidents des Comités Sectionnaires et Cellulaires.

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Dans ce communiqué, Jacquemain Shabani invite les concernés à mette au profit le délai prévu par la CENI pour l’ajout, retrait ou substitution des candidatures afin de vérifier les dossiers de candidatures déposés et de relever les candidatures concernées par cette situation.

 « Consécutivement au Communiqué de Presse N°035/CENI/2023 du 24 juillet 2023 de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), il vous est demandé de mettre à profit la période du 24 au 28 juillet 2023 relative à l’ajout, retrait ou substitution des candidatures afin de vérifier les dossiers de candidatures déposés et de relever les cas de suppléant ayant un lien de parenté de premier degré avec le candidat titulaire », instruit Jacquemain Shabani.

Le cas échéant, le Président de la commission électorale permanente du parti présidentiel invite les gestionnaires  fédéraux du parti à procéder au remplacement de ces suppléants par un membre du parti n’ayant aucun lien familial avec le candidat titulaire.

« (…) vous n’avez donc pas une seule personne de confiance au sein des partis politiques ? »

Cette instruction rejoint  la position de Madame Josée Emina, Cadre de l’UDPS et Conseillère du Président Tshisekedi dans une émission à LaPrunelleRDC.CD. Ce mardi, elle s’est dite scandalisée par ce phénomène, appelant les électeurs à constater.

« Je garde mes valeurs et je ne m’en détacherai jamais. Je n’ai pas pris un cousin, moins encore les enfants. Ce n’est pas seulement chez-moi où il y a des compétences. On en trouve ailleurs. J’ai aligné les membres de l’UDPS, de ma dynamique comme suppléants. Ceux qui travaillent nuit et jour à mon absence pour notre émergence, nos actions dans la ville de Bukavu », dit-elle d’emblée.

Elle demandait par ailleurs aux partis politiques et aux législateurs de penser à ce phénomène, avant de rassurer qu’il n’est pas courant à l’UDPS.

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« C’est inconcevable que nous qui vous avons accompagnons, nous accompagnions encore vos enfants et vos frères demain. Je pense que la CENI et le législateur doivent travailler sur cet aspect-là. Ce sont des antivaleurs qu’il faut bannir. Vous n’avez donc pas une seule personne de confiance au sein des partis politiques qui peut devenir suppléant à part votre famille biologique ? », s’est-elle interrogée.

Phénomène courant !

Il faut dire que nombreux candidats députés nationaux ont choisi leurs membres des familles (enfants, frères, sœurs, cousins,…) comme suppléants. Cette situation soulève un tollé dans l’opinion depuis le début de cette opération de dépôt des candidatures.

Nombreux acteurs sociaux appellent les électeurs à ne pas porter leur choix sur des candidats ayant choisi leurs proches ayant des liens de parenté.

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Même si la loi électorale ne l’interdit pas, des acteurs sociaux et politiques pensent que cela devait être une question de bon sens.

Bertin Bulonza

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