Une importante opération de bouclage menée dans la nuit du 21 au 22 mai dans les quartiers Hoho et Bankoko, dans la commune de Mbunya, a conduit à l’arrestation de 120 personnes, dont 43 militaires, 27 femmes, 49 civils et 1 agent de la police nationale. L’opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’insécurité urbaine grandissante à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
L’information a été confirmée par le colonel Abeli Mwangu Gérard, commandant de la Police Nationale Congolaise (PNC) à Bunia. Plusieurs objets jugés suspects ont également été saisis, bien que leur nature exacte n’ait pas encore été révélée.
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Cette action ciblée visait à démanteler des réseaux criminels actifs dans ces deux quartiers réputés sensibles. Elle fait suite à des dénonciations émanant de la population locale, selon le colonel Mwangu, qui a salué la collaboration citoyenne.
Tous les suspects seront déférés devant la justice pour instruction de leurs dossiers, a précisé le responsable policier. Il a également exprimé son inquiétude face à la forte présence de membres des forces armées parmi les personnes arrêtées, y voyant un signal préoccupant de relâchement au sein des institutions de défense.
« Chaque militaire ou policier doit rester fidèle à sa mission de protection des citoyens et du territoire national. Ceux qui trahissent cette mission doivent être sanctionnés », a martelé le colonel Mwangu, appelant à un sursaut éthique au sein des forces en uniforme.
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Le colonel a aussi exhorté la population à renforcer sa coopération avec les services de sécurité :
« La sécurité est l’affaire de tous. C’est ensemble, par la dénonciation et la vigilance citoyenne, que nous restaurerons l’autorité de l’État. »
Cette intervention s’inscrit dans une série d’actions similaires visant à rétablir l’ordre à Bunia. En avril dernier, une opération comparable avait déjà permis l’arrestation de 32 personnes. Ces efforts témoignent de la volonté des autorités locales de reprendre le contrôle de zones longtemps considérées comme des refuges pour criminels.
Alors que l’Ituri reste une province marquée par de graves tensions sécuritaires, cette vague d’arrestations constitue une étape importante dans la reconquête de la sécurité publique dans la capitale provinciale.
Roger Kakulirahi
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