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La situation est restée confuse dans plusieurs endroits de la ville de Bukavu dans la nuit de ce mardi 2 au mercredi 3 novembre 2021. En effet, des coups de feu ont été entendus depuis minuit, créant une panique énorme dans le chef des habitants.

Quelques balles ont été entendues par des habitants de l’axe Nyawera-Quartier Latin déjà vers Minuit.

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Un habitant sur avenue Industriel témoigne LaPrunelleRDC.Info qu’il a entendu les premiers coups de feu vers 1 heure. Depuis, ils se sont intensifiés jusque vers 4 heures.

A Kadutu, un autre habitant de « Carrefour » dit avoir entendu des balles.

« Les balles ont crépité de façon intense. C’est comme si nous étions en guerre », explique-t-il.

Même témoignage non loin de l’Hôpital Général de Bukavu, sur la route Bukavu-Kavumu et sur la route Lycée Wima.

Dans la ville de Bukavu, les rumeurs allaient dans tous les sens.

Mais le Président National de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en République Démocratique du Congo (NDSCI) écrit sur son Facebook qu’il a entendu des personnes armées crier et lancer des messages de revendications.

« Depuis 1 heure du matin, ça tire de partout dans la ville de Bukavu et périphérie, y compris des armes lourdes. De loin j’entends une voix appelant les gens à ne pas s’inquiéter et qu’ils sont venus libérer notre pays. Soyons prudents et demeurons dans nos maisons. Quelques autorités contactées nous disent que les services de sécurité seraient en pleine opération de ratissage contre des « insurgés non autrement identifiés jusque-là qui auraient investi la ville de Bukavu dans plusieurs coins », écrit Jean-Chrysostome Kijana.

Jusque 5 heures, il était difficile de savoir ce qui se passait alors que les autorités militaires, sécuritaires et politico-administratives n’avaient pas fait une communication. La panique était à son comble alors que les forces de sécurité avaient renforcé leur présence sur toutes les artères principales, bouclant ainsi toutes les grandes entrées de la ville. 

Des miliciens en ville

Sur Radio Maendeleo de Bukavu, le Général Bob Kilubi, Commandant de la 33ème région militaire (Sud-Kivu, Maniema) a confirmé qu’il s’agissait des personnes qui sont venues prendre des armes des FARDC. 

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« Ils sont arrivés plus ou moins 40 du côté de la brasserie vers Nyamugo et sur Industriel. Ils chantaient pour dire qu’ils sont venus libérer le pays. Ils ont cherché à prendre des munitions au niveau de TP mais ils n’ont pas pu. Ils sont ensuite partis à la place et voulait aller jusqu’à la 33ème région militaire et voulaient à tout prix libérer les leur arrêtés à la Police. C’est le mouvement CPC 64. On a préféré les contenir comme c’était la nuit pour éviter beaucoup de casses. Nous attendons qu’il y ait la lumière pour que les mettions en tenaille. Pour l’instant, le mieux ce n’est pas sortir, éviter les sorties pour que nous arrivions à mettre de l’ordre car nous avons bloqué tous les passages » a dit le Général Bob Kilubi.

Le Gouverneur appelle à vaquer aux occupations

Le Gouverneur du Sud-Kivu, a, dans un communiqué appelé les habitants à vaquer librement à leurs occupations après des troubles causés par des « malfrats et inciviques ». Théo Ngwabidje rassure que la situation est sous contrôle.

« La nuit de mardi 2 au mercredi 3 novembre 2021 a été agitée. Des malfrats et inciviques ont perturbé la quiétude de nos concitoyens dans quelques quartiers de la ville de Bukavu. Grâce à la vigilance de la PNC et des FARDC, très actives sur terrain, la situation demeure totalement sous contrôle. En attendant des nouvelles consignes, la population de la ville de Bukavu est appelée à garder son calme habituel, à collaborer avec les forces de l’ordre et de sécurité, et à vaquer normalement à ses occupations », dit le Gouverneur.

Lire aussi: Sud-Kivu : la Société Civile demande à la justice militaire d’organiser des audiences publiques contre les présumés bandits arrêtés

Il faut dire que l’heure est actuellement au bilan. Des acteurs de la Société Civile rapportent plusieurs cas des blessés au sein de la communauté. La communication des autorités est attendue pour tirer au clair une situation, plutôt étrange dans la ville alors que la panique n’a pas pris fin.

Jean-Luc M.
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