Accès Humanitaire

    La Ligue des Droits de la personne dans la région des Grands-Lacs (LDGL) a organisé des conférences sur l’accès à la justice et la réparation au profit des victimes des crimes internationaux dans l’Est de la RDC dans la ville de Bukavu en province du Sud-Kivu. Tenues du 23 au 24 novembre à Bukavu, ces conférences regroupent les membres de la Société Civile, différents représentants des victimes des atrocités et des membres des organisations des droits de l’homme, venus des différents coins de la province du Sud-Kivu.

    L’objectif de ces conférences a été d’amener les acteurs qui travaillent depuis longtemps sur la question de l’accès à la justice légale et ceux qui accompagnent les victimes des crimes de masse ou les crimes internationaux à comprendre que leur travail fait partie de la justice transitionnelle.

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    Pour le premier jour, plusieurs thématiques en rapport avec la répression des crimes internationaux dans la législation nationale et internationale ont été décortiquées.

    Epimak Koko le chargé de Programme à la LDGL, a insisté que son organisation veut ramener les acteurs à réfléchir sur l’approche qui aidera le mieux à résoudre le problèmes des victimes des crimes de masse ou des crimes contre la paix et la sécurité humaines commises en RDC.

    « Nous étions en train de réfléchir d’abord sur les causes des conflits. Qu’est-ce qui est à la base des conflits, par ce que les conflits peuvent commencer au niveau le plus bas jusqu’à embraser toute un village,  toute une communauté en causant des crimes graves. A un autre niveau, quand on parle seulement les crimes, c’est comme si on s’attaque aux conséquences en oubliant les causes. Les gens sont morts, les villages ont étés incendiés, des maisons ont été pilées et saccagées…on s’occupe de ce qu’ils ont fait, mais pourquoi ils ont fait ça c’est l’autres volet de notre réflexion. Depuis qu’on le fait ça ne cesse pas, pourquoi, qu’est-ce que nous ne faisons pas correctement et que nous devons faire », dit le Chargé des Programmes de la LDGL.

    Ce 24 novembre 2023, les participants ont été outillés sur la justice transitionnelle et comment trouver réparations aux victimes.

    La demande d’identification des fosses communes afin que les victimes soient honorées a aussi été parmi les questions de discussion. Ces derniers ont pris l’engagement de vulgariser le message sur la justice transitionnelle et comment les victimes peuvent trouver réparation afin que l’État de droit soit établi en République démocratique du Congo.

     « Comme vous le savez, la RDC souffre depuis 1993 où nous avons enregistré les premiers cas d’atrocités et des victimes de crimes de masse et de crimes contre l’humanité. Aujourd’hui, nous avons été heureux d’être parmi les participants pour être outillés sur les techniques de documentation mais aussi sur l’existence de certains lieux communément appelés lieux de massacres où on a enterré des gens vivants. On parle de fausses communes partout! Nous avons pris comme engagement de faire de restitution par ce qu’on a compris que la justice transitionnelle est fondée sur 5 piliers qui sont le droit à la vérité, la poursuite pénale, la clémence, la réparation et la garantie de non répétition », se réjouit un participant à ces conférences de la LDGL

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    Ces conférences ont été financées par la Fondation Panzi , Ministry of Foreign Affairs of the Netherlands , Trial International et Foreign ,Commonwearth et Developpement Office.

    Trésor Wilondja
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