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La matinée était agitée à la FBN Bank. Ce vendredi 23 février 2024, la Synergie des Enseignants des Écoles Catholiques et Protestantes s’est réunie à l’entrée de la Banque pour réclamer le paiement des salaires des enseignants de leurs réseaux.

Sifflet aux lèvres, tristesses aux yeux, scandant des chansons de désolation, les portes d’entrée de la « FirstBank » étaient envahies par des enseignants. Ceux-ci manifestent pour réclamer le paiement de leur salaire comme c’est le cas dans d’autres banques de la ville de Bukavu.

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Pour ces enseignants, le maigre salaire qu’ils perçoivent et qui ne suffit pas pour couvrir aux différents besoins de la vie quotidienne, est aussi retenu à la banque pour des raisons inavouées. Ils estiment que le manque de volonté de la part de la direction de la banque serait une cause pour le non-paiement de leur salaire.

Pacifique Cubaka, Secrétaire provincial ad intérim du Syndicat National des Écoles Catholiques du Sud Kivu (SYNECAT) explique qu’il est inconcevable que les enseignants qui se sacrifient pour former les citoyens soient méprisés par les dirigeants qui sont passés par leurs mains pour leur parcours scolaire.

Il explique combien le gouvernement à libérer l’argent depuis le mois de janvier et qu’en ce jour la vie de l’enseignement est de plus en plus difficile suite aux différents problèmes que rencontrent les enseignants dans l’exercice correct de leur travail.

« Toutes les autres banques ont déjà payé ces frais pour le mois de janvier, mais c’est seulement la FBN qui n’a pas encore libéré cet argent. Voilà, nous sommes fatigués d’attendre et c’est pourquoi nous sommes en sit-in aujourd’hui pour réclamer cet argent. Nous sommes bien informés de la présence de notre argent puisque nous avons contacté les autorités nationales chargées de la paie. Elles ont confirmé avoir envoyé l’argent. Nous réclamons la prime de gratuité du mois de janvier et les frais de fonctionnements des écoles parce qu’aujourd’hui c’est maintenant les enseignants qui se cotisent pour acheter les craies pour enseigner les enfants, ce qui n’est pas normal alors que nous sommes aussi à la fin du mois de février »

Contacté, le responsable local de la Bank FBN, n’a pas voulu s’exprimer quant à ce. Pour lui, les enseignants évoquent des raisons « sans preuve concrète ».

« L’accusation portée à l’égard de FBN dans le blocage de leur paiement est d’aucune utilité », a-t-il dit aux journalistes présents.

Marie-Adrienne Riziki

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