Pendant que le monde célèbre la Journée Mondiale contre le travail des Enfants ce mercredi 12 juin 2024, plusieurs enfants dans la ville de Bukavu sont exploités dans les travaux économiques pour répondre aux besoins familiaux.
Certains rencontrés dans les rues de Bukavu renseignent qu’ils sont obligés de travailler dur souvent en abandonnant les études pour répondre à certains besoins de leurs familles.
Ces enfants ajoutent qu’ils exercent ces travaux contre leur volonté pour qu’ils apportent un appui à l’économie de leurs familles.
« J’avais arrêté avec les études quand j’ai vu que mon père et incapable de me payer les études et mes petits frères, alors j’ai choisi de travail pour répondre à mes besoins et les besoins de ma famille », dit un enfant de 17 ans qui vend du jus importé.
« Je ne peux pas demander les habits, les souliers et la nourriture chez-moi alors que j’ai la force de travailler, et je travaille » dit un autre qui à 14 ans et qui a interrompu ses études.
« J’avais échoué plusieurs fois les études et je me suis dit de venir travailler, pour chercher l’argent »
Une situation que dénoncent des acteurs sociaux et les défenseurs des droits de l’enfant dans la province du Sud-Kivu.
Pour Maître Pole Pole Mabungu Josué, défenseur des droits de l’Enfant au Sud-Kivu, il existe plusieurs textes et conventions internationaux qui interdisent le travail de l’enfant mais qui manquent de suivi.
« Les enfants sont exploités dans différents domaines comme la vente des objets, dans des carrières de pierre, la briqueterie, le coulage de dalles… tout ça rentre dans ce que on appelle l’exploitation économique des enfants , mais très curieusement on peut observer qu’il y a des lois , il a également des conventions internationales qui, pourtant, protègent l’enfant en tant que tel. Il y a aussi des résolutions de l’Assemblée Générale des Nations-Unies. Parlant des Conventions internationales, je prends la déclaration Universelle des droits de l’homme, la résolution de l’Assemblée Générale de Nations-Unies numéro 44/25 du 20 novembre 1989 a été ratifiée par la RDC en date du 22 août 1990 par ordonnance-loi numéro 90 /48 », renseigne-t-il.
Ce défenseur des droits de l’homme appelle les autorités d’identifier ces enfants qui sont exploités et intervenir le plut tôt possible en leur faveur.
Notons que la majorité des enfants qui travaillent dans la ville de Bukavu sont ressortissants des territoires de Kabare ,Walungu , Idjwi et Kalehe.
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