Des tensions sont restées très élevées dans le territoire de Beni, au cours du mois de mai dernier. Selon la coordination humanitaire, plus de 50 civils tués en un mois à Kyondo et Oicha, lors de différentes attaques armées.
Le 20 mai, des hommes armés ont attaqué le village Kathula dans la zone de santé de Kyondo, en chefferie de Bashu, tuant 16 civils et blessant sept autres. Plusieurs maisons y ont également été incendiées. Dans la même zone, deux attaques attribuées aux acteurs armés ont été rapportées le 18 mai, occasionnant l’enlèvement de cinq personnes.
Dans la zone de santé d’Oïcha, une attaque survenue le 28 mai dans le village de Kanana a entrainé la mort de 15 personnes, selon les autorités locales. Oicha abrite actuellement plus de 65.000 personnes déplacées, dont leur protection demeure urgente.
«Ces attaques portent à plus de 50 personnes tuées au cours des attaques armées dans le territoire de Beni en mai,» indique OCHA dans un rapport publié ce jeudi 8 juin.
Du 15 au 19 mai, les activités socioéconomiques et scolaires sont restées paralysées dans la ville de Beni, à la suite des journées « ville morte » lancées par la Société Civile, pour protester contre l’insécurité persistante.
Selon la coordination humanitaire, cette situation a entravé le déploiement des acteurs humanitaires sur le terrain, entrainant des retards dans la mise en œuvre des interventions au profit de milliers de personnes vulnérables, dont plus de 27.000 personnes ciblées par un projet en santé et protection à Oïcha. Les activités ont repris depuis le 20 mai, malgré la situation toujours tendue.
Museza Cikuru