Intervenons-nous

Le rapport trimestriel de l’ONU entre juin et septembre 2020 sur la situation sécuritaire en RDC; retrace un tableau sombre sur la sécurité des populations dans la province de l’Ituri. Selon ce rapport, au cours de ces  3 derniers mois, les conditions de sécuritaires dans cette partie du pays se sont considérablement détériorées.

Dans le territoire de Djugu par exemple, le rapport de l’ONU note que  des groupes armés en majorité Lendu; dont la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), ont maintenu un niveau élevé de violence en perpétrant au moins 140 attaques.

L’ONU rapporte qu’en date du 8 juillet, des assaillants ont mené une attaque de grande ampleur contre le village de Bunzenzele, tuant 37 civils. 11 membres des FARDC auraient également été tués lors des différentes opérations.

Le rapport note également que dans le territoire d’Irumu, le Front Patriotique et Intégrationniste du Congo; composé en majorité de membres de la communauté Bira, a lancé des attaques contre des civils, tuant 22 personnes, dont deux femmes.

«Le nombre d’actes de violence perpétrés contre les civils a quelque peu diminué en août après la signature d’un engagement en faveur de la paix dans le territoire de Mahagi par 42 chefs traditionnels de la communauté Lendu et l’adoption d’un plan d’action par 60 dirigeants locaux de la communauté alur.» confirme l’ONU qui indique cependant, que des meurtres de civils, commis notamment sur les sites d’extraction aurifère, ont continué d’être signalés.

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Face à ce tableau sombre, l’ONU doute que les violences; qui touchent le territoire de Djugu risquent encore de s’étendre au territoire de Mahagi; et reste convaincue que le renforcement de la présence des FARDC; ainsi que les activités de sensibilisation des populations locales; menées par le Gouvernement provincial avec l’appui de la MONUSCO; ont permis de réduire le nombre d’attaques.

Elle note que des progrès continuent dans la mise en œuvre de l’accord de paix; entre le Gouvernement et la Force de résistance patriotique de l’Ituri; et ont permis d’améliorer les conditions de sécurité dans le sud du territoire d’Irumu.

Cependant, note le rapport,  le processus de démobilisation n’a pas encore commencé en raison des difficultés liées à la COVID-19; et des désaccords persistants concernant la demande de libération des membres de Force de résistance patriotique de l’Ituri détenus en prison; ainsi qu’au sujet de l’amnistie de certains de ses dirigeants et de leur intégration aux FARDC.

Bertin Bulonza

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