Quelques jours après les récentes tueries de plus de 220 civils selon les députés provinciaux du Sud-Kivu, à Kipupu, dans le secteur d’Itombwe, les Bamis du territoire de Fizi et Itombwe se sont prononcé pour la toute première fois.
Pour ces chefs Coutumiers, l’acte de tuerie de ces civils a été perpétré par les groupes armés Ngumino, les Twirwaneho et les Red Tabara, tous considérés comme des groupes d’auto défense d’une communauté.
Les Bamis de Fizi et Itombwe, qualifient cet acte d’une provocation pure et simple dont les conséquences risquent d’être « fatales et irréparables ».
Ils exigent par l’occasion le départ de la Monusco, qu’ils jugent passive dans les attaques des civils.
«Nous dénonçons la passivité de la Monusco et son penchant orienté vers la protection uniquement d’une communauté au détriment des peuples autochtones. Cela étant, nous exigeons son départ immédiat, rapide, sans tergiversations et sans conditions, du sol de Fizi et Itombwe, car elle a échoué dans sa mission de protection de la population civile. », lit-on dans le communiqué sanctionnant leur rencontre.
Par ailleurs, les Bamis de Fizi et Itombwe demandent au Gouvernement congolais et aux FARDC de multiplier les efforts pour l’imposition et la restauration de la paix dans le Fizi et Itombwe, et que les auteurs de ces massacres soient poursuivis et punis conformément aux lois de la République.
À la population, de Fizi et Itombwe, partout où elle se trouve de se lever comme un seul homme pour la défense de l’intégrité territoriale de leur espace menacé par les forces étrangères.
Bertin Bulonza