L’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO) et le Cadre de concertation de la société civile du territoire de Mwenga tirent la sonnette d’alarme sur la dégradation avancée de la Route Nationale numéro 2 (RN2), sur le tronçon Mwenga–Kamituga–Kitutu, vitale pour l’approvisionnement et le transport des marchandises dans la région.
Dans une correspondance adressée au Gouverneur du Sud-Kivu, les chauffeurs décrivent une situation dramatique : des bourbiers persistants à Kibumba et Kibanda, ainsi qu’un pont sur la rivière Lwindi menacé d’effondrement, rendent la circulation quasi impossible. Le séjour prolongé des camions dans ces zones a déjà entraîné décès et maladies parmi les conducteurs contraints d’attendre dans des conditions précaires.
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L’ACCO reconnaît les efforts de cantonnage manuel financés par l’Association des Transporteurs au Congo (ATDCO), mais juge ces mesures insuffisantes face à l’ampleur du délabrement. L’association menace même de suspendre le passage des camions si aucune action urgente n’est prise.
La société civile appuie fermement ces revendications, rappelant que la RN2 constitue l’unique voie d’approvisionnement du territoire. Sa dégradation expose toute la population à des risques sanitaires, économiques et humanitaires, aggravés par la hausse des prix et l’insécurité alimentaire. Elle exhorte les entreprises minières, en particulier les coopératives et sociétés à capitaux chinois opérant dans la région, à honorer leurs engagements de réhabilitation de la route.
Les deux parties demandent au Gouvernement provincial basé à Uvira d’intervenir sans délai pour restaurer la RN2, afin de sécuriser le transport et protéger les populations locales.
« L’inaction actuelle expose non seulement les transporteurs, mais aussi toute la population de Mwenga à de graves risques sanitaires, économiques et humanitaires », plaident conjointement l’ACCO et le Cadre de concertation de la société civile.
Edith Kazamwali