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    Le Sud-Kivu se trouve à un carrefour, confronté à des défis colossaux qui mettent à mal son avenir. Pendant que le Nord-Kivu et le Maniema avancent à pas de géant, notre province, jadis symbole de fierté et d’espoir, se débat dans une mer de désespoir et d’abandon. Les récentes manifestations, où les effigies de nos propres leaders ont été incendiées, témoignent d’une colère sourde qui gronde au sein de la population. Cette colère, légitime et nourrie par des années de frustrations accumulées, doit être entendue et prise au sérieux.

    La rencontre imminente organisée par la Société Civile avec les notables, l’Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial pourrait être le déclic tant attendu.

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    C’est l’occasion rêvée de remettre à plat les véritables problèmes qui paralysent notre province. Les infrastructures dégradées, la gestion opaque des ressources, l’insécurité croissante : autant de maux qui rongent notre quotidien. Les Sud-Kivutiens sont las de se sentir invisibles, oubliés par des dirigeants qui semblent plus préoccupés par leurs propres intérêts que par le bien-être de la population.

    La nomination du Professeur Jean Jacques Purusi comme gouverneur a suscité des espoirs, mais il doit maintenant prouver qu’il est à la hauteur de la tâche.

    Son leadership est mis à l’épreuve, non seulement par les défis structurels, mais aussi par les tensions internes qui menacent de fragmenter davantage l’Union sacrée. Les rivalités politiques, les luttes de pouvoir et les querelles tribales ne doivent plus être le quotidien de notre province. Au contraire, il est temps de prôner l’unité, de bâtir des ponts et non des murs.

    Cette rencontre doit être marquée par une franchise sans précédent. Les acteurs politiques doivent se regarder dans les yeux et se poser les questions qui dérangent : Pourquoi les Sud-Kivutiens se sentent-ils trahis ? Quelles sont les vraies raisons de notre stagnation ? Les réponses à ces questions doivent être le fondement de notre dialogue. L’heure est à la lucidité, à l’honnêteté et à la responsabilité collective.

    Nous devons également nous interroger sur nos priorités. La réhabilitation de l’aéroport de Kavumu, le rétablissement des routes, la lutte contre les détournements de fonds : ces enjeux doivent figurer en tête de notre agenda. Des acteurs clés de la Société civile, les entrepreneurs, et tous les acteurs importants de la province doivent être inclus dans ce processus. Il est temps de construire un cadre de concertation permanent, un lieu où les idées peuvent s’épanouir, où la transparence et la redevabilité deviennent les piliers de notre gouvernance.

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    Le Sud-Kivu mérite un avenir radieux. Ce n’est pas un rêve inaccessible, mais une réalité que nous pouvons construire ensemble. Cette rencontre est une chance inestimable de raviver notre flamme collective, d’insuffler un nouvel élan à notre province. Il est temps de nous rassembler autour d’un idéal commun, de faire taire les dissensions et de concentrer notre énergie sur le développement durable.

    Il est temps que le Sud-Kivu se réveille ! Que cette rencontre soit le début d’un nouveau chapitre, un appel à l’action pour redonner espoir à notre peuple, pour reconstruire notre province et lui permettre de retrouver sa place parmi les régions florissantes de notre pays. Le changement est entre nos mains. Ne laissons pas passer cette chance !

    Claudine Kitumaini

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    2 commentaires

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