Kidnappings à Bagira : des femmes sont les plus grandes victimes

La Nouvelle Dynamique de la Société Civile déplore la recrudescence de cas de kidnapping des femmes dans la ville de Bukavu. Le cas le plus récent est celui de deux femmes d’une même famille kidnappées ce 1^er Août 2024 dans le quartier Nyakavogo. Elles ont été retrouvées deux jours après dans un état critique à Kakoma dans le territoire de Kabare.

 Selon le rapporteur de la NDSCI qui livre cette information à La Prunelle RDC ce mercredi 7 Août de l’année en cours, C’est depuis le début du mois de juin 2024 que plusieurs cas d’enlèvements ont été répertoriés dans les quartiers Nyakavogo et Ciriri dans la commune de Bagira, l’une des trois Communes de la ville de Bukavu Chef-lieu du Sud-Kivu.

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Jusqu’à présent la santé physique et mentale de ces femmes victimes de cette atrocité est dans un état critique. 

 Contacté à ce sujet Déo, le fils de l’une de ces femmes explique que tout a commencé lorsque sa tante maternelle âgée de 57 ans, qui habite Fariyala, dans la commune de Bagira a quitté sa maison pour venir rendre visite à sa mère âgée de 63 ans, qui vit au quartier D dans la même commune.

En cours de route, ces dernières ont croisé un Monsieur, avec qui elles ont entretenu un échange. Mais avant cela, dans la matinée du même jour, une fille du camp Music a rencontré le même Monsieur, qui l’a abordé sous prétexte qu’il est pasteur et qu’il vendait des accessoires comme le médicament contre la stérilité, avoir le charme dans le commerce et autres.

Celui-ci, poursuit-il, s’est présenté comme étant originaire d’Uvira mais qui fréquentait la ville de Bukavu, dans le but de venir en aide aux femmes. La fille étant pressée, elle a juste pris les coordonnés du « Pasteur » et s’est en allée. Malheureusement, les deux mamans intéressées, elles, ont acheminé ce dernier jusqu’à leur destination (domicile), au quartier D. Après des longs échanges, les deux dames ont fait un pas au « pasteur » en passant par la colline Musigiko jusqu’à Kabare.

« Arrivé aux environs de 18 heures, nous n’avons pas vu maman ; alors que je l’attendais afin que j’aille avec elle à une fête. Étant surpris, je me suis renseigné auprès des petits du quartier pour demander s’ils avaient vu ma mère. Ce sont ces petits qui nous ont dit qu’ils les avaient aperçus vers Musigiko. Le lendemain, c’est-à-dire le samedi, on a mobilisé les familiers et des amis et jeunes du quartier, afin qu’on aille à Kabare y effectuer la recherche en suivant les orientations. Ce n’est qu’après la recherche qu’on les a rencontrés à Kakoma, drogués et respirant à peine. A côté d’elles on à La Prunelle RDC a trouvé une cuillère, un gobelet, un petit bassin et un bidon 5 litres avec leurs babouches. C’est ainsi que nous les avons transportées à bord d’une moto jusqu’à l’Hôpital de Bagira, dans les soins intensifs où elles ont fait deux jours. Ma tante maternelle commençait déjà à revenir en elle tandis que pour ma mère, son état était plus grave. Les médecins ont jugé bon de la transférer à l’Hôpital de Panzi toujours dans les soins intensifs », explique Déo à La Prunelle RDC.

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C’est dans ce cadre que la Nouvelle Dynamique de la Société Civile de Sud-Kivu appelle la population de la ville de Bukavu en général et plus particulièrement de la commune de Bagira. Cela, en dénonçant tout mouvement suspect dans les quartiers respectifs, en collaborant avec les services de sécurité de la place comme l’Agence nationale des Renseignements (ANR).

De sa part, Déo affirme qu’en contact avec le Gouverneur, Jean-Jacques Purusi, il a promis de faire une réunion avec les services de télécommunication et de collaborer avec le Ministre de l’Intérieur afin de tracer le répertoire de ces malfaiteurs et les retrouver. Cela, pour qu’il réponde de ses actes.

« Nous craignons que ce soit la personne qui ait kidnappé la dame au Quartier C car il semble bien maîtriser le milieu ».

Suzanne Baleke