Intervenons-nous

« Les inégalités de genre et les disparités entre zones urbaines et zones rurales ne feront qu’empirer si nous ne créons pas une société plus inclusive et plus prospère pour tous », c’est par ce thème que le monde a célébré la Journée Internationale des femmes rurales, ce dimanche 15 octobre 2023.

Au Sud-Kivu, les femmes rurales sont encore victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre. A part les us et coutumes rétrogrades qui mettent en mal les femmes rurales qui sont censées vivre du travail champêtre, l’insécurité bat son plein dans plusieurs village et territoires de la province du Sud-Kivu. Dans beaucoup de ces entités, les groupes armés sèment terreur.

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Les femmes rurales ont presque toutes envie de se réfugier en ville pour fuir l’insécurité, les violences de tout genre ainsi que le non-respect de ses droits.

« C’est chaque jour que des membres des groupes armés tuent les gens dans nos villages. Nous vivons sous la peur parce que ceux qui nous insécurisent peuvent débarquer à tout moment et nous tuer. Nous ne savons plus aller dans nos champs pour cultiver parce nous avons peur d’être tuées. La femme rurale peut s’épanouir quand elle vit en paix », explique une femme des hauts plateaux de Kalehe.

A part l’insécurité, les femmes dans plusieurs villages, n’ont pas le droit à l’héritage. Du coup, ces femmes ne savent pas s’occuper pour lutter contre la famine parce que toutes les terres appartiennent aux hommes et grands concessionnaires.

« Nous n’avons pas de moyens pour nous payer des champs. Nous somme utilisées comme mains d’œuvres dans les champs des certains grands concessionnaire qui achètent nos villages. Nous ne pouvons pas aussi hériter parce que notre coutume ne le permet pas à la femme », explique une autre femme du territoire de Kabare.

En marge de la Célébration de cette journée dédiée aux femmes rurales qui nourrissent les villes, la Directrice de La Prunelle RDC asbl pense qu’il est temps que le gouvernement cherche comment ramener la paix dans les villages pour que les femmes rurales vivent dans la stabilité.

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« La question sécuritaire est une urgence dans les milieux ruraux. Ces femmes qui nourrissent les villes ne peuvent plus aller aux champs à cause de l’insécurité. D’ailleurs, plusieurs d’entre elles ont fui en ville pour chercher la paix. L’instabilité des femmes rurales suite à l’insécurité est un manque à gagner et un frein pour le développement des communautés », explique Prisca Byamungu Directrice Exécutive de « La Prunelle RDC asbl ».

A Bukavu, aucune manifestation n’a été organisée pour célébrer cette journée dédiée aux femmes rurales.

Suzanne Baleke
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