Le Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands-Lacs (PICAGL) a encore une fois bénéficié d’une nouvelle rallonge d’une année. C’est ce qu’annonce la délégation de la Banque Mondiale et du Gouvernement de la République Démocratique du Congo en séjour au Sud-Kivu.
Au sortir d’une audience accordée aux membres de cette délégation par l’autorité provinciale, ces derniers ont fait savoir que cette rallonge qui va jusqu’au 17 juin 2024 vise à permettre au PICAGL d’atteindre intégralement ses objectifs.
A en croire la délégation, pendant cette extension d’un an, il sera également question de faire la restructuration et la redynamisation des activités du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands-Lacs.
Le Coordonnateur ai du PICAGL au Sud-Kivu, le Professeur Ir Bienvenu Mokili, a fait savoir que des stratégies seront développées avec la délégation de supervision de la Banque Mondiale autour de deux axes, notamment la consolidation des activités en cours d’exécution et le désengagement du PICAGL.
« Comme vous le savez, PICAGL prendra fin, mais il faut que les services publics de l’Etat et tous les autres intervenants s’approprient et pérennisent les acquis du projet », a laissé entendre le coordonnateur ai du PICAGL au Sud-Kivu.
La délégation a remercié l’autorité provinciale du Sud-Kivu pour son plaidoyer auprès la Banque Mondiale et du Gouvernement central, et qui a abouti à cette rallonge en faveur du PICAGL.
Par cette occasion, la délégation passera en revue la planification d’activités prévues par les partenaires de mise en œuvre, notamment : RIKOLTO, IITA, VSF-B, FAO et UNOPS, ainsi que les chronogrammes y afférents afin de voir quelles activités réalisées en tenant compte des moyens et du temps.
L’autorité provinciale a rassuré ses hôtes du suivi rapproché et de l’accompagnement de la province dans la mise en œuvre des activités du PICAGL, un projet qui selon ses propres mots, est une réponse aux besoins réels des populations du Sud Kivu.
Le Gouverneur ad interim du Sud-Kivu, Marc Malago, a recommandé au Projet de mettre un accent sur des activités qui laisseront une tâche d’huile au sein de la communauté bénéficiaire, entre autres la pêche, la production et l’octroi des microcrédits.
« La provenderie, l’écloserie, les laboratoires, rizeries et autres infrastructures construites et équipées par le PICAGL sont des besoins réels pour nos populations. Il n y’a pas des besoins fantaisistes avec ce projet » a soutenu l’autorité provinciale.
Le Vice-Gouverneur a rassuré de l’implication des services de la province pour assurer la pérennisation des acquis de ce projet.
Côté Banque Mondiale, l’on a noté le souci et la disponibilité d’un grand partenaire qui veut accompagner la Province dans ce processus de développement.
« Ce qui est fait nous permet à nous tous d’apprendre beaucoup, et nous pensons qu’avec les résultats engrangés jusqu’ici, nous devons réfléchir ensemble comment passer des projets aux programmes afin de faire la vraie mise à l’échelle de toutes les réussites et innovations enregistrées », a dit Cheickh DIA, Chef de Projet, TTL de PICAGL à la Banque Mondiale.
Rappelons que PICAGL est un projet du gouvernement de République Démocratique du Congo financé par la Banque mondiale, et mis en œuvre dans les provinces du Sud Kivu et Tanganyika. Il a comme objectif d’accroître la productivité agricole et la commercialisation dans les zones ciblées en RDC, d’améliorer l’intégration régionale dans le secteur agricole, et de fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence déclarée. Il est mis en œuvre dans les provinces du Sud-Kivu et Tanganyika, particulièrement dans le corridor Bukavu-Uvira-Kalemie (Bukavu, plaine de la Ruzizi et la plaine côtière de Baraka-Fizi-Kalemie).
Ce report de la date de clôture du PICAGL au 17 Juin 2024, intervient après des plaidoyers du Gouvernement Congolais auprès de la Banque Mondiale afin de finaliser et pérenniser les activités de ce projet de développement. La lettre accordant ce report a été signée le 15 juin 2023.
Bertin Bulonza