Le drame qui s’est produit dans la soirée de jeudi 4 mai dernier dans les villages de Bushushu et Nyamukubi risque d’être le plus meurtrier que le territoire de Kalehe n’ait jamais connu. Si le nombre des personnes mortes et enterrées depuis ce drame est passé à plus de 400 dans la soirée de ce dimanche 7 mai 2023, le nombre des disparus lui, est de plus de 4.000.
Dans un bilan publié ce dimanche, le Cadre de Concertation de la Société Civile de Kalehe évoque un nombre de 4.393 personnes disparues. Delphin Birimbi, président de cette structure, affirme que les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver leurs corps.
Ce nombre des disparus n’est pas jusqu’ici confirmé par les autorités locales, mais déjà le samedi 6 mai, plus de 500 familles sont venues déclarer la disparition des leurs au bureau du village de Nyamukubi.
Chaque famille réclame au moins 3 membres. Par ailleurs, d’autres familles des villages périphériques sont également arrivées ce dimanche pour réclamer également leurs membres, qui sont partis au marché de Nyamukubi et qui ne sont pas revenus depuis 3 jours déjà.
Le Pasteur Jacques Lwesi, l’un des tenanciers des maisons de commerce au marché de Nyamukubi rencontré par Laprunellerdc.info, a témoigné avoir vu un nombre important de personnes entrain d’être emportées par les eaux, sans secours.
Celui-ci parle d’environ 2.000 personnes qui étaient dans le marché et qui auraient été emportées par les eaux, lors de ces inondations.
« C’était un jour du marché. Cette pluie a commencé pendant que le marché était entrain de connaître un engouement comme pour toujours dans la soirée. Chez moi j’ai vu plus de 400 personnes qui s’abritaient dans mes maisons. Mes locataires ont déchargé deux camions du sucre, farine et du riz, tout a été emporté. Plusieurs personnes sont montées sur les bâtiments en construction ici, d’autres ont préféré aller dans les maisons des voisins, mais après la pluie on n’a plus vu une seule. Ici au marché il y avait plus de 2.000 personnes et nous savons qu’elles sont sous les décombres ici et d’autres sont dans le lac. Moi j’ai été sauvé par des jeunes qui étaient chez moi et qui ont réussi à échapper. Mais toutes les autres personnes là, n’ont pas réussi à s’échapper. Mon fils également a péri dans ces inondations, » a expliqué Jacques Lwesi.
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Difficile donc de dire le nombre exact des disparus, mais à voir le flux des familles qui viennent des hauts plateaux, ainsi que de Rambira, Ihusi, Lushebere, Nyabibwe et d’autres villages voisins pour réclamer leurs membres, tout porte à croire que le bilan d’environ 400 morts avancé ce dimanche par les autorités locales, pourrait s’alourdir.
Dans l’entre temps, les fouillent dans les décombres se poursuivent sur place et les autorités territoriales promettent de donner le bilan progressivement, selon les résultats des recherches en cours.
Bertin Bulonza