Le programme de construction de la Paillote du Kyaghanda Yira à Kibirizi, dans le groupement Mutanda, est suspendu jusqu’à nouvel ordre. L’annonce est faite ce mercredi 5 janvier 2022, par le chef de groupement Mutanda, Patrick Mungera.
A la base de cette suspension, le Bushenge Hunde, soit les leaders communautaires représentant la tribu Hunde de Bwito, s’est opposé à la construction de cette paillote, alors que le comité du Kyaghanda Yira tenait mordicus à le faire.
Selon le chef de groupement Mutanda, la suspension de cette mesure vise à éviter à ce groupement le retour des situations malheureuses comme celles qui ont été vécues par le passé.
«Il y avait un problème, ici à Kibirizi, à cause de la construction du Kyaghanda Yira qui commençait à créer des tiraillements dans la communauté. Il y avait des chuchotements des groupes armés qui étaient sur le point d’être créés contre cette construction et les uns s’imposaient pour vouloir construire et les autres s’y opposaient. Nous avons alors constaté que ces tiraillements allaient nous ramener les situations que nous avons traversées les jours passés et cela ne va nous amener nulle part. Nous avons alors été obligés de surseoir cette activité pour savoir réellement ce qui ne marche pas, de façon que certains contredisent le mouvement et les autres s’y impliquent dans une affaire qui entraîne des tiraillements. Alors nous avons pris la décision de surseoir à ce mouvement pour essayer d’observer et comprendre le problème pour comment résoudre le problème et pouvoir continuer. Nous avons apaisé la tension et toutes les communautés nous ont compris,» affirme Patrick Mungera.
Notez que dans une correspondance adressée au Chef de Chefferie de Bwito la semaine dernière, le responsable de Bushenge Hunde de Bwito, Shabwito Munyamu Sadiki, a estimé qu’il est « inadmissible » que des communautés ethniques « reçues dans cette partie de la province du Nord-Kivu, tentent de s’ériger en supérieures à celle qui les a accueillies et tentent de s’accaparer des postes stratégiques et coutumières.»
Faustin Tawite, depuis Rutshuru