Intervenons-nous

Six mois après l’instauration de l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri par le Président de la République Félix Tshisekedi, l’heure est à l’évaluation. Du côté de la Société Civile, c’est Edgar Katembo qui s’exprime.

Si le gouvernement de l’Union sacrée de la Nation critique le positivement la gestion des militaires, les acteurs de la Société civile et de la politique ont dénoncé les attaques contre les populations civiles.

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Edgar Katembo Mateso , Vice-Président de la Société Civile Forces vives du Nord-Kivu a donné 10 raisons expliquant « l’échec » de l’État de siège dans les provinces concernées.

Pour lui, il y a eu d’abord de « l’impréparation » dans la restauration de l’État de siège ainsi que « le déficit dans la planification ».

1. l’impréparation ;

2.le déficit dans la planification ;

3.Absence de réalisme et de déterminisme,

4.Absence d’un mécanisme contraignant de suivi et évaluation,

5.Absence de principe de redevabilité ;

6. Absence d’un cadre de concertation civilo-militaire ;

7.Absence de coordination d’actions et de mécanisme conjoint de vérification entre acteurs ;

8.Le retard d’actions de justice qui accompagnent efficacement les opérations ;

9.Absence d’empathie nationale ;

10. l’absence du plan de sortie.

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 « La population s’attendait à ce qu’au lendemain du déploiement des autorités militaires et policières, les offensives allaient immédiatement commencer et continuer jour et nuit jusqu’à la neutralisation du dernier ennemi. Jusqu’aujourd’hui on a l’impression que les autorités de l’État de siège travaillent à tâtons avec un focus sur les actions non militaires dont les urgences humanitaires, la maximisation des recettes. Notre armée ne répond qu’aux attaques. Elle est à la défensive. Pas de chronogramme clair de reconquête des entités sous contrôle de l’ennemi et de réinstallation des déplacés. Leur P-DDRC-S peine à démarrer et les groupes armés à démobiliser deviennent de plus en plus actifs et nocifs. On pensait que le gouvernement dit des « Warrios » intégrerait quelque chose de multidisciplinarité, de telle sorte qu’au sein de chaque ministère on définisse quelque chose qui concoure à l’érection de la paix », a expliqué Edgar Mateso.

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Edgar Katembo estime qu’il fallait d’abord une volonté politique d’imposition de la paix dans la partie orientale de la République démocratique du congo.

Magloire Tsongo, à Goma
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