Intervenons-nous

La rentrée scolaire n’a pas été effective ce lundi 4 octobre 2021, dans plusieurs écoles conventionnées protestantes et catholiques de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu. Depuis le matin, certains élèves et écoliers se sont présentées au sein de leurs écoles respectives, mais ces derniers se sont retrouvés seuls, les enseignants ayant suivi le mot d’ordre de leurs syndicats, qui avaient annoncé le boycott de cette rentrée scolaire, dans le cas où le Gouvernement ne répond pas favorablement à leurs revendications.

Au Lycée Cirezi par exemple, une école catholique, des écoliers ont été renvoyés chez eux suites au manque des enseignants pour leurs encadrer. Pour ceux de l’école secondaire, certains sont restés seuls, et d’autres ont été occupés par des sœurs religieuses de cette école, suite au boycott des enseignants.

C’est la même situation pour le collège Alfariji et l’Institut Nyalukemba (catholique) où les enseignants ne se sont pas présentés. Les élèves sont restés sans encadrement. Ici, les élèves ont été renvoyés.

 A l’Institut Tumaini, une école protestante, des enseignants ont quant à eux boycotté la rentrée, et laissés les pauvres élèves à leur triste sort. Les responsables de cette école ont demandé aux enfants de rentrer et revenir ce mardi, alors qu’à l’Institut Fazili, où les élèves se sont également présentés, ils ont été renvoyés une heure plus tard, suite au manque d’enseignants.

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A l’Institut Kasali et aux écoles primaires (EP Ntwali et EP Ulindi), les élèves du primaire et du secondaire ont quant à eux, étaient renvoyés. Et au Lycée Wima, des élèves ont aussi répondu présents, mais n’ont pas trouvé d’enseignants. Les élèves ont également été renvoyés dès 9 heures.

Un parent d’élève rencontré sur place, dit encourager cette grève, qui selon lui, va permettre que les enseignants puissent être remis dans leurs droits. «Nous souhaitons que nos enfants étudient, mais nous voulons que la gratuité soit effective. Alors si cette grève des enseignants va faire à ce qu’ils soient payés, qu’ils continuent,» dit-il.

Rappelons que les Syndicats des enseignants des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Tanganyika, et même ceux de la ville-province de Kinshasa et autres, avaient déjà menacé de ne pas reprendre les cours, si le Gouvernement ne répond pas à leurs conditions : c’est notamment la suppression des zones salariales, la majoration de leurs salaires, le paiement des NU et NP, mais aussi la formalisation des mutuelles de santé. Même si le Gouvernement a décidé d’accorder aux enseignants 40.000 FC supplémentaires sur leur salaire pour permettre une reprise apaisée des cours, les enseignements ont tout de même été perturbés dès ce lundi dans plusieurs provinces du pays.

Abiud Olinde

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