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    7 ans après la mort de Michael Sharp et Zaida catalan, les défenseurs des droits de l’homme et leurs amis de la République Démocratique du Congo ont organisé un culte commémoratif en leurs mémoires. Ce culte a eu lieu  ce 12  mars 2024 à l’église « Le Phare » dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu.

    Pour ces défenseurs, ces deux expatriés ont perdu la vie dans la recherche de la vérité et la justice pour les crimes subis par d’innombrables congolais dans la région du Kasaï et à l’Est de la République Démocratique. Ils pensent que Zaida Catalan et Michael Sharp ne méritaient pas la mort comme récompense.

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    Moïse Butimbushi, défenseur des droits de l’homme et organisateur de cette cérémonie. Il a été un grand ami de ces deux experts de l’ONU. Il insiste que la protection des défenseurs des droits de l’homme n’est pas une faveur mais un droit.

    Il regrette de voir que deux artisans de la paix peuvent être sauvagement abattus juste parce qu’ils recherchaient la vérité sur les crimes commis en RDC.

    «Il y a 7 ans, nos deux collègues ont été assassinés par les hommes armés parce qu’ils avalent fait le choix de mener des recherches sur la rébellion de Kamwina Nsapu; assassinés parce qu’ils devraient renseigner l’humanité sur ce conflit armé surgit dans le Kasaï en 2017; lâchement assassinés parce que personne ne pouvait les défendre dans cette zone. A travers cet assassinat barbare, ce n’est pas seulement les familles des victimes, ni les Nations-Unies qui ont perdu les leurs, mais plutôt, le monde entier avait perdu les vaillants artisans de la paix, chercheurs engagés au quotidien pour des solutions durables aux conflits et violences des groupes armés au Congo, y compris pour le monde entier ».

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    Pour lui, les ennemis de la paix n’ont trouvé que la raison de les tuer pour éteindre la lumière sur les crimes de guerre, crimes contre l’humanité commis dans cette zone durant cette période de crise.

    Il pense que les vrais bourreaux de Zaida Catalan et Michael Sharp devraient être sévèrement punis.

    « Nous déplorons que jusqu’à présent, tous ces crimes restent impunis, les vrais bourreaux et commanditaires de ce crime soient libres. Un signe de mépris envers ces deux héros de l’humanité », dit Moïse Butimbushi.

    Il faut dire que le 12 mars 2017, des assaillants non identifiés ont sommairement exécuté Zaida Catalán, de nationalité suédoise, et Michael Sharp, un Américain, qui documentent sur  des graves violations des droits humains et d’autres infractions au régime, pour  des sanctions de l’ONU dans la province du Kasaï-Central, par un groupe d’experts mandaté par le Conseil de sécurité de l’ONU.

    Les Casques bleus de l’ONU ont retrouvé leurs corps deux semaines plus tard, près du village de Bunkonde.

    Claudine Kitumaini

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