Depuis un temps, le Service National des Contrôles Économiques (SENACE) opère dans plusieurs villes de la RDC. Ce réseau considéré comme « mafieux », se fait passer pour un service public, percevant des taxes auprès des opérateurs économiques.
Cette situation avait poussé la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) à adresser une lettre de dénonciation auprès du Ministère de la justice et garde des sceaux, pour remettre l’ordre dans le secteur.
Une dénonciation qui a trouvé un écho favorable auprès de Rose Mutombo, qui dans sa réponse aux préoccupations de la FEC, a nié l’existence d’un service dénommé SENACE en RDC.
Dans une correspondance du 24 aout dernier, adressée au Procureur Général près la Cour de Cassation, la Ministre de la Justice et garde des sceaux a affirmé que c’est plutôt un « réseau mafieux » qui rançonne les opérateurs économiques du pays.
«J’aimerais attirer votre attention sur le fait que le ministère de la justice n’a jamais mis en place ledit établissement et que les références de cet arrêté concernent plutôt la désignation de monsieur Kale Nzongele comme chef de bureau affecté en qualité de notaire du Guichet Unique de Création d’Entreprises. Agence de la Tshopo en date du 14 mai 2020. Il se dégage donc qu’il s’agit d’un réseau mafieux monté pour rançonner les opérateurs économiques dans plusieurs villes de la République,» alerte Rose Mutombo.
Pour mettre fin à ce réseau qui n’est pas à son premier forfait, la Ministre de la Justice a demandé au Procureur Général près la Cour de Cassation d’instruire tous les chefs d’offices du ministère public aux fins d’ouvrir les enquêtes, et le cas échéant d’engager des poursuites à charge de tous les « malfaiteurs » qui commettent des actes répréhensibles à l’aide dudit arrêté dans leurs ressorts respectifs.
Le 7 septembre dernier, la FEC, faisant référence à cette lettre de la ministre de la Justice et garde de sceaux, a à son tour déposé une plainte contre le SENACE. Elle attire l’attention de ses membres sur les agissements de ce réseau, et les invite à le dénoncer.
Il sied de rappeler qu’au Sud-Kivu par exemple, le SENACE avait déjà été accusé d’arnaque et d’escroquerie. Ceci, après avoir demandé des fortes sommes d’argent à des habitants à qui il promettait de l’emploi.
Bertin Bulonza