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Dans son rapport annuel 2020, sur les violations et atteintes commises aux droits de l’homme, le Bureau Conjoint de Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), révèle que les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu ont enregistrés 93% de tous les cas documentés sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.

Ce rapport renseigne que 7909 violations et atteintes aux droits de l’homme ont été rapportés en RDC. Ce qui représente selon le BCNUDH, une moyenne de 659 violations par mois au cours de la seule année 2020.

Ces chiffres sont en hausse de l’ordre de 21% par rapport à 2019.

Selon le BCNUDH, cette augmentation de 2020 résulte de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par le conflit armé, notamment le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu.

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Dans le même rapport, le BCNUDH note qu’au moins, 2 945 civils ont été tués, dont 553 femmes et 286 enfants.

Le rapport renseigne qu’en Ituri, les assaillants armés de Djugu, les combattants des Forces Démocratiques alliées (ADF), Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Nduma Defense of Congo-Rénové (NDC-R) et Nyatura dans la province du Nord-Kivu ont continué à attaquer les civils dans leurs plantations, domiciles et axes routiers, élargissant les zones géographiques où ils agissent habituellement.

Le BCNUDH fait savoir que les membres des groupes armés ont été responsables de l’exécution sommaire d’au moins 2 487 victimes civiles. Parmi lesquelles 492 femmes et 251 enfants en 2020 contre 1 029 en 2019.

Il indique que des combattants des ADF ont commis la majorité de ces exécutions (34%), principalement dans le territoire de Beni au Nord-Kivu mais également dans les territoires d’Irumu et Mambasa en Ituri, à travers des attaques particulièrement violentes et barbares à l’encontre de la population civile (849 victimes, dont 201 femmes et 26 enfants).

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Le rapport note que ces attaques participent à la stratégie des ADF de semer la terreur dans ces zones en représailles contre les opérations militaires des FARDC et pour contrôler les territoires afin d’y mener divers trafics.

Bertin Bulonza

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