Près de 6 millions de personnes sont déplacées internes dans les provinces orientales de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika. Ces statistiques sont données par le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) après le briefing avec le corps diplomatique ce mardi 12 mars 2024 à Kinshasa.
Selon ce rapport, les conditions des personnes déplacées en République Démocratique du Congo se détériorent chaque jour à cause des ressources qui s’épuisent.
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Selon lui, un bon nombre de ces déplacés ne sont pas capables de satisfaire à leurs besoins sans l’aide humanitaire.
Le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés montre qu’une vague de violences dans la province du Nord-Kivu entre octobre et novembre 2023 a coûté la vie à des dizaines de civils et déplacé au moins 450.000 personnes, exerçant une pression supplémentaire sur les communautés d’accueil.
« Le risque de nouveaux déplacements est élevé alors que le conflit et l’insécurité continuent de dominer la région. Les besoins de protection augmentent à mesure que la violence cyclique empêche les populations déplacées de regagner leurs foyers et leurs revenus, et que les conditions dans les sites où elles se sont spontanément installées se détériorent », peut-on lire sur ce rapport.
Depuis mars 2022, 3,3 millions de personnes ont été déplacées dans les seules provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, dans un contexte de recrudescence effroyable des violations des droits humains contre les populations civiles, affirme le HCR.
Celui-ci insiste sur le besoin de financement urgent.
« Dans toute la RDC, la demande de niveaux de soutien accrus augmente de façon exponentielle, avec 25,4 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire. Sans solution au conflit dans les provinces de l’Est, aucune amélioration de la situation humanitaire et des déplacements n’est attendue en 2024», ajoute-t-il.
Par ailleurs, le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés affirme que malgré l’insécurité présente dans l’Est dans la RDC, il fournit des abris recouverts de bâches, des couvertures, des marmites et des kits d’hygiène menstruelle aux femmes et aux filles qui constituent la majorité des personnes déplacées.
« Le HCR mène également des efforts pour améliorer l’accès aux services de protection tels que le soutien psychosocial pour traiter les traumatismes, avec un accent particulier sur les besoins des groupes vulnérables, tels que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes ayant des besoins spécifiques », conclut le HCR dans le rapport de ce briefing.
Malgré le sous-financement sur la question humanitaire en RDC, la fourniture de l’aide d’urgence se poursuit. Le HCR ajoute qu’en fin 2023, le plan de 233 millions de dollars de son organisation destiné à aider les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les réfugiés en RDC n’était financé qu’à 43%.