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    Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi avait, lors d’un déjeuner avec la presse à New-York ce le 19 Septembre 203, affirmé «  qu’il n’y a jamais eu d’arrangement entre lui, le vainqueur des élections de 2018 et son prédécesseur » (Joseph Kabila). Le Président Félix Tshisekedi évoquait un arrangement frauduleux qui l’aurait aidé à être désigné président de la République, pour une passation civilisée de pouvoir en RDC.

    « Il n’y a jamais eu d’arrangement entre le vainqueur de ces élections qui est face à vous et son prédécesseur, je veux dire d’arrangement frauduleux », a dit le Président Congolais à la presse.

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    Félix demande à tous ceux qui possèdent des preuves de les apporter et de dire qui en le responsable avant de parler de la fraude.

    Néanmoins, celui-ci a reconnu avoir été contacté par certains membres du Franc Commun pour le Congo (FCC) pour un accord mais il a refusé.

    « Raymond Tshibanda a été le premier qui m’avait contacté, après la publication des résultats des élections. Nous nous sommes vus et je lui ai dit : cher grand frère, si vous m’avez appelé ici pour trouver un arrangement afin que je devienne le Premier ministre de votre candidat, c’est-à-dire Emmanuel Shadary, c’est niet, parce que moi, j’ai gagné les élections, je le sais, j’ai les résultats, je n’entrerai pas dans ce scénario », a expliqué à la presse Tshisekedi.

    Cette déclaration énerve Corneille Nanga, qui affirme qu’il existe bel et bien un accord politique » entre les deux personnalités, « certifié et validé » par trois chefs d’Etat africains.

    « Un accord politique existe bel et bien. Il a précédé la publication des résultats définitifs. J’en suis l’un des corédacteurs. Cet accord inaltérable a été signé devant témoins, par le Président Tshisekedi et son prédécesseur. L’accord politique « Accord pour la stabilisation de la République Démocratique du Congo », a été certifié et validé par trois (3) Chefs d’État africains avec le statut reconnu par les deux parties- qui l’ont félicité du fait qu’il (Accord) a permis la première passation du pouvoir sans effusion de sang en RDC », écrit Corneille Nangaa, l’ancien patron de la CENI.

    Pour lui, en perdant son sang-froid sur une matière aussi sensible face au public venu l’écouter à New York, Monsieur Félix Tshisekedi a « désacralisé » la fonction de Président de la République et réduit celle-ci à sa plus simple expression. Ce qui le discrédite définitivement et le disqualifie pour competir à l’élection présidentielle.

    « A 90 jours de l’expiration irréversible de son mandat, le Président Félix Tshisekedi a fait le choix intentionnel d’une fuite en avant, pensant ainsi tromper l’opinion, en niant l’existence d’un Accord politique qu’il a bel et bien, en âme et conscience, conclu avec son prédécesseur, accord dont il sait pertinemment bien que la clause principale le lie. Il ne peut qu’en tirer toutes les conséquences à l’approche de l’échéance du 20 décembre ».

    Nangaa pense que le Président de la République, étant le symbole de la nation ne saurait se permettre de falsifier un fait historique majeur, ancré depuis janvier 2019 dans la mémoire collective congolaise.

    « Il ne saurait non plus se dérober de ses obligations. Il en va de son honneur et de sa dignité, le respect de la parole étant la marque de grands hommes ».

    Nangaa ajoute que le Président Félix Tshisekedi est habitué aux parjures et au reniement et ne doit pas se croire continuellement malin après avoir floué ses partenaires de Genève, de Nairobi et de l’Union Sacrée.

    Celui-ci qualifié cet acte d’un « Mensonge d’Etat » car l’accord politique existe bel et bien et il devra être rendu public.

    « En homme d’État et après 5 années de gouvernance aléatoire de la République sur fond de scandales à répétition, de tensions et de violations intempestives de la Constitution et des droits humains, aucune urgence médiatique ne pouvait démanger le Président de la République, Chef de l’Etat et Magistrat Suprême au point de chercher à condimenter voire même à jeter des balayures par d’incroyables galéjades sur cette page sacrée de l’histoire de notre pays », conclut Nangaa.

    Cet accord entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi a toujours été évoqué par plusieurs acteurs internes et externes de la RDC.

    Jean Yves Le Drian, alors Chef de la diplomatie Française, a déclaré, en 2019 que l’élection de Félix Tshisekedi était une sorte de « compromis à l’africaine ».

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    « L’élection s’est achevée finalement par une espèce de compromis à l’africaine. Je ne vois pas pourquoi on le remettrait en cause aujourd’hui. M Tshisekedi est devenu président dans une configuration très particulière et propre à la République du Congo », avait-il dit.

    Une déclaration vivement condamnée par Kinshasa.

    Pourtant la puissante Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), avait aussi mis en cause les résultats tels que proclamés par la CENI, reconnaissant Félix Tshisekedi comme Président de la RDC.

    Claudine Kitumaini
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