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Le Mouvement de solidarité aux victimes (MSV) de la guerre de moyens et hauts plateaux se plaint du silence des autorités sur l’assassinat des réfugiés tutsi congolais par la police rwandaise, il y a 3 ans.

Dans un communiqué intitulé « n’oublions jamais, des compatriotes congolais essentiellement Tutsi, Nord et Sud-Kivu », du 22 février 2021, le MSV rappelle que des congolais réfugiés au Rwanda ont été massacrés par la police rwandaise le 22 février 2018.

« Nous rappelons aux autorités congolaises que la police rwandaise avait tiré sur plus de 6000  réfugiés congolais de 17.000 du Camp des réfugiés congolais de Kiziba/Karongi ( ex Kibuye) dans la  province de l’Est du Rwanda , essentiellement issus des Tutsi du Nord -Kivu et les Banyamulenge du  Sud-Kivu pour avoir protesté contre leurs conditions de vie et réclamé d’être rapatriés», écrit-il.

Le MSV indique que ce jour-là plus de 15 d’entre eux ont été tué, 80 blessés et 27 arrêtés. Et que certains ont été arrêté, d’autres subirent des jugements « expéditifs » et furent écroués. « Cette violation flagrante des droits humains n’a ému, ni le gouvernement congolais, ni la  communauté internationale en termes de condamnation », s’étonne-t-il.

L’ONU informée

Dans une correspondance adressée au Secrétaire général de l’ONU, du 7 juin 2018, Enock Sebineza, président honoraire de la mutualité Shikama/Banyamulenge, avait fait savoir que les causes de cette crise étaient le refus de jeunes réfugiés d’être recruter par force dans la police et l’armée rwandaise. « Et surtout pour les rébellion de l’est de la RDC (CNDP, M23…) ».

Mais aussi le programme de catégorisation tendant à une politique d’assimilation pour devenir rwandais. « La diminution de la ration alimentaire comme cause détonatrice », notait-il.

Dans sa correspondance, Sebineza avait demandé l’intervention personnelle du Secrétaire général de l’ONU afin de protéger ces réfugiés par le mandat de l’ONU à travers le HCR. Au besoin les réinstaller dans un autre Etat, « au cas où il serait impossible de leur faciliter le retour dans leur pays d’origine ».

Il lui avait également demandé de plaider auprès du gouvernement rwandais de libérer sans délai les détenus pour éviter « de croire » que l’insécurité qu’ils ont fuie en RDC ne le rattrapent au Rwanda et que la communauté internationale « ne soit pas solidaire ».

Et de s’étonner que le silence se soit abattu sur cet événement 3 ans après et que les autorités congolaises ni celles de l’ONU ne cherchent à savoir le sort des rescapés contraints à un silence « habituel » dans ce pays-là ni exiger une justice.

Jean-Luc M

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