Nicolas Kyalangalilwa et ses alliés ont justifié leur ralliement au mouvement rebelle AFC-M23 par la volonté de préserver l’unité du pays. Cette déclaration a été faite lors d’un meeting tenu à l’Hôtel de Poste à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, ce samedi 22 février 2025.
Lors de ce meeting, organisé en collaboration avec des cadres sociaux, notamment Samuel Takimbula, Vice-Président de la Société Civile du Sud-Kivu, ainsi que l’opposant politique du parti LGD, Nicolas Kyalangalilwa et Dunia Mwenge Doux ont affirmé que leur motivation était de voir l’intérêt supérieur du peuple congolais préservé et valorisé.
Une foule immense, venue des trois communes de Bukavu, a assisté à cette rencontre au cours de laquelle un mémorandum a été lu.
« Le Sud-Kivu regorge de matières premières, mais celles-ci ne profitent pas aux autochtones. Elles bénéficient plutôt aux dirigeants de Kinshasa qui font appel aux entreprises chinoises pour leur propre compte. Le détournement et le népotisme caractérisent ce régime. La répartition des richesses est inégale, et cela se traduit par un chômage massif, sauf pour ceux qui ont des proches au sein des institutions. Si réellement Félix Tshisekedi est le fils biologique d’Étienne Tshisekedi, en qui nous devons tous du respect et dont l’âme repose en paix, qu’il présente sa démission, car il n’a pas renforcé la cohésion en tant que Président de la République démocratique du Congo », peut-on lire dans le mémorandum.
Les intervenants ont également demandé à l’ONU et aux troupes étrangères de se retirer du territoire congolais, en particulier de l’Est du pays, afin que la population puisse disposer d’elle-même, conformément à l’article 64, alinéa 4, de la Constitution de la République démocratique du Congo.
Pour rappel, Nicolas Kyalangalilwa, interfédéral du parti politique Leadership Gouvernance pour le Développement (LGD), a officiellement rejoint le mouvement AFC-M23 après la prise de la ville de Bukavu par ce dernier.