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Jean-Baptiste Kasekwa, député national et cadre du parti politique « Engagement pour la Citoyenneté et le Développement »(ECIDé) appelle la classe politique à un « cessez-le-feu politique » pour libérer d’abord les territoires occupés par les terroristes du M23 dans la province du Nord-Kivu.




Dans une interview devant la presse de Goma ce samedi 15 Juillet 2023, Muhindo Kasekwa estime qu’il ne sert à rien d’être élu député ou nommé ministre alors que la province du Nord-Kivu est en perdition.

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A l’en croire, le Gouvernement congolais et la communauté internationale devraient faire agir pour écarter ceux qui occupent des zones congolaises dans le Nord-Kivu.




« Le Rwanda, les ennemis de l’intégrité territoriale risquent de marquer contre nous. Nous devons faire un choix. Est-ce que notre priorité consiste à être député, à être Ministre? Lorsque les Rwandais ont fui leur pays en juillet 1994, il y avait des députés au Rwanda, il y avait des ministres au Rwanda, il y avait des PDG, ils se sont retrouvés réfugiés en train de mourir dans les rues de Goma. Ça ne sert à rien d’être élu député, ministre si nous perdons le Nord-Kivu, si nous perdons Goma », a-t-il précisé.




Sa proposition est simple. Que toute la classe politique du Nord-Kivu accepte de décréter un « cessez-le-feu politique ».

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« Nous devons dire à la CENI et au Gouvernement que nous n’allons pas déposer nos candidatures à la députation provinciale, [parce que nombreux ont déjà déposé à la députation nationale] parce que sans Masisi, sans Rutshuru, la députation provinciale n’aura aucun résultat. Nous exigeons que le Gouvernement et la communauté internationale fassent des miracles pour libérer ces deux territoires », dit-il.




Un fichier électoral biaisé, des territoires occupés !

Constant et engagé aux côtés de Martin Fayulu, le candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2018 en RDC, Jean-Baptiste Kasekwa pose quatre conditions au Gouvernement pour qu’il dépose sa candidature.

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Cet acteur politique exige d’abord la libération des territoires de Masisi et Rutshuru ; le retour de déplacés dans leurs villages d’origine, le recensement de ces populations retournées et enfin l’audit du fichier électoral qui contient selon lui, au moins 10 millions des fictifs.




« Pour encourager la participation à cette mobilisation, je vais déposer ma candidature lorsque le Gouvernement et la CENI auront répondu à ces conditions. La première c’est la libération de Masisi et Rutshuru, la deuxième c’est le retour des déplacés de Masisi et Rutshuru dans leurs milieux d’origine, la troisième le recensement en faveur de ces populations-là, enfin l’audit du fichier électoral qui contient comme celui de 2018, au moins 10.000.000 des fictifs qui représentent 46% de l’électorat. Ça veut dire nous voulons aller aux élections de décembre 2023 pendant que l’Union Sacrée et son joker ont déjà caché des cartes et on vous demande de venir jouer à un match, à un jeu de cartes. Si ces conditions sont réunies eh bien, je vais déposer ma candidature », a-t-il renchéri.




Magloire Tsongo, à Goma
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