Idjwi: la Radio communautaire Kalinga menacée de fermeture

La Radio Communautaire Kalinga d’Idjwi, dans la province du Sud-Kivu, alerte sur la menace de fermeture de sa station, par deux équipes qui ont fait irruption au sein de ses installations en début de semaine. Il s’agit des agents de de l’Autorité de régulation des services d’utilité publique du Rwanda (RURA), et ceux de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPTC), venus de Kinshasa.

Elle l’a fait savoir dans une alerte rendue publique ce mardi 8 février 2022 et dont copie est parvenue à laprunellerdc.cd.

 A en croire cette chaîne de radio, la mission venue de Kinshasa avait pour objectif de couper le signal de cette station de radio, sous prétexte qu’elle brouille le signal de l’aéroport de Kamembe, et il peut ainsi causer un crash d’avion.

Albert Cinyabuguma, Directeur de la Radio Kalinga, regrette de cette décision. Celui-ci affirme que les responsables de cette station sont en contact permanent avec leurs confrères de la Radio Rusizi au Rwanda, qui leur disent qu’ils ne sont pas écoutés dans la couverture de Kamembe, depuis  5 ans déjà.

Celui-ci  estime que cette menace de fermeture serait plutôt due à la production qu’effectue sa radio chaque 11 heures, et qui aurait énervé le gouvernement rwandais.

«Des informations à notre possession, renseigne que la Radio Communautaire et Associative Kalinga diffuse une tranche du Rapport Mapping chaque 11 heures et qui énerve le gouvernement Rwandais, par ce que tout simplement ils sont cité dans ce dit rapport. Ils ont utilisé leur malignité passant par l’ARPTC à Kinshasa avec une plainte qu’il y a une Radio d’Idjwi qui brouille leur signal aéronautique et que cette Radio doit être fermée à l’immédiat,» regrette-t-il.

Albert Cinyabuguma demande aux partenaires de ce secteur, et aux organisations de défense des droits des journalistes à intervenir, en demandant aux autorités de mettre fin à ces agissements, qui selon lui, constituent une atteinte à la liberté de presse.

Fiston Aksanti et Guilaine Mukumba, stagiaires ISAM